De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Le grand prix de la première édition du malouf est revenu à l'association Errachidia de Mascara. La présente édition rajoute un prix «symbolique de 50 000 DA» pour récompenser la troupe qui intègre et réussit l'orchestration par un instrument du profond terroir, le rebab par exemple, en plus de la consécration des trois lauréats qui percevront des montants respectifs de l'ordre de 500 000, 200 000 et 100 000 DA. Ainsi, le coup de starter de l'animation culturelle d'été à Constantine a été donné par l'organisation de la 2e édition du Festival national du malouf le 4 juillet dernier pour prendre fin ce soir. Le TRC a accueilli des troupes venant de 9 wilayas (Annaba, Mostaganem, Guelma, Mascara, Souk Ahras, Tlemcen, Blida, Skikda, Mila, Biskra), lesquelles ont excellé par le biais de leur association dans ce genre andalou pour l'obtention des trois places qualificatives au Festival international du malouf qui se tiendra à Skikda au mois d'août. Constantine, qui regroupe 11 associations, a participé avec 5 troupes (Abas Righi, Bastandjia, Maqam, El Andaloussia et El Inchirah), après une phase éliminatoire qui s'est déroulée les 18 et 19 du mois dernier. «Le nombre de participants s'est accru par rapport à la première édition», fait remarquer le directeur de la culture de wilaya, et d'ajouter : «Ce qui laisse présager que ce genre de musique influe considérablement sur la sphère musicale nationale. Mon souhait est que cette riche musique atteigne toutes les régions du pays et s'y enracine.» Le même interlocuteur nous a fait part des aspirations du festival. Aussi, la manifestation institutionnalisée par le ministère de la Culture, selon la décision du 13 juillet 2005, vise «la découverte de nouveaux talents», ainsi que la préservation et la recherche dans la tessiture de la musique andalouse pour la pérenniser. Par ailleurs, il est à noter que des conditions viennent fixer la modalité de participation. A commencer par «la prestation qui ne devra pas être atypique» au style du malouf. Ce qui dénote, sur un autre angle, l'utilisation d'instruments traditionnels seulement. Soit, une vision fort partagée par la diva de la nouba, Bheidja Rahal, qui nous a révélé, de passage à Constantine au mois de mars dernier, que la musique andalouse en général est pure lorsqu'elle est interprétée par ses instruments, loin des «claviers soft». Pour ce qui est du comité d'arbitrage, il sera composé d'artistes, à l'instar de Hamdi de Tlemcen, Zerouki d'Alger, Salim Fergani de Constantine. En marge de ce festival, deux colloques, qui traiteront de la problématique sur l'appellation, sont programmés, «Maalouf ou musique andalouse». Pour ce qui est de l'aspect financier, le commissaire culturel national du festival prendra en charge les dépenses liées à l'hébergement des troupes au grand hôtel Cirta. La direction de la culture est en train d'apporter les dernières retouches, avant le premier «temps» de la mesure qui sera battu samedi prochain par l'association El Hilal de Mostaganem. La séance inaugurale verra l'illustration de Salim Fergani, en présence de son père comme invité d'honneur aux côtés de cheikh El Ghafour et de Rym Hakiki, a-t-on appris du directeur, M. Nettour. La vie continue bien après le tomber de rideau de cette manifestation. Dès lors, l'animation «distractive» de l'été élira domicile au théâtre de Verdure où l'on prévoit des fêtes nocturnes, conjointement concoctées par l'APC et le comité des fêtes. Chaque semaine, des artistes dont on n'a pas encore arrêté les noms -les préparatifs du festival du malouf éclipsent la majorité des scènes artistiques- animeront des soirées pour permettre aux familles constantinoises «noctambules» de se distraire. En plus, le directeur de la culture annonce la tenue d'une semaine culturelle d'échange entre cinq wilayas. Toutefois, le budget alloué à ces manifestations est une sorte de «montage financière» associant l'APW, l'APC et la direction de la culture, laquelle s'occupe du cachet des artistes. La distraction entend bien trouver écho du côté du Khroub, au tombeau de Massinissa. Par ailleurs, concernant les «propositions» émanant des élus locaux pour l'animation, on suggère l'organisation de soirées intitulées «Layali Constantine», de plus, on lance un appel à l'Office national de la culture, qui veille sur les festivals de Timgad et de Djemila, pour «transposer» une partie de ces manifestations culturelles à Constantine. En somme, Cirta, qui aura un été assez particulier avec le démarrage de travaux «retentissants», aura grand besoin d'un laps de temps «relax».