La 4ème commission de l'Assemblée générale (AG) des Nations unies a adopté 9 résolutions relatives aux 16 territoires non autonomes, dont le Sahara occidental, par lesquelles l'AG engage les puissances administrantes à «favoriser leur évolution vers la souveraineté», a rapporté hier l'APS citant une source onusienne. Ces résolutions réaffirment également les droits des populations de ces territoires occupés à l'autodétermination. Une résolution adoptée par 146 voix pour, 2 contre (Etats-Unis et Israël) et 2 abstentions (France et Royaume-Uni) appelle les puissances administrantes à «prendre des mesures efficaces pour protéger et garantir le droit inaliénable» des peuples de ces territoires non autonomes sur leurs ressources naturelles, ainsi que «le droit d'établir et de conserver leur autorité sur l'exploitation ultérieure de ces ressources». Une autre résolution, votée par 98 pays et qui a recueilli 50 abstentions, demande aux institutions des Nations unies à «fournir des informations sur l'exploitation illégale des ressources naturelles, marines, notamment». D'autre textes, votés à la majorité écrasante, appellent les puissances administrantes à «communiquer ou continuer de communiquer régulièrement» au secrétaire général des Nations unies des «renseignements statistiques et autres de nature technique relatifs à la situation économique et sociale et à l'éducation dans les territoires dont elles sont responsables». La 4ème commission doit se prononcer «dans les prochains jours» sur des projets de résolution concernant le Sahara occidental et Gibraltar. Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, qui prend part au débat général de la 4ème commission, a souligné que de nombreux pays, que ce soit à titre individuel ou au nom des groupes régionaux, qui ont évoqué la question du Sahara occidental devant cette instance, ont manifesté un «très grand intérêt» pour sa décolonisation. «Cet intérêt est un message très fort de la communauté internationale aux décideurs dans le monde et au Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'ils assument leurs responsabilités vis-à-vis de la décolonisation du Sahara occidental», a-t-il souligné. Plus de 55 pays, que ce soit à titre individuel ou au nom de groupes régionaux, se sont exprimés sur la question du Sahara occidental lors du débat général.Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non autonome par l'ONU depuis 1966.