Le temps footballistique en Algérie semble suspendu à une date, celle du 14 novembre prochain. Les Algériens n'ont d'yeux et d'oreilles que pour la confrontation du Caire qui s'annonce dantesque. L'impression que le sport algérien est à l'orée d'un rendez-vous fondateur pour l'avenir reste pourtant exagéré. En arrière-plan, le football national assure un minimum à l'échelon international. L'Algérie sera dans les jours prochains face à deux défis plus qu'exaltants. L'Entente de Sétif, fidèle au grand rendez-vous, joue une «rafraîchissante» finale de la Coupe de la CAF. L'équipe d'Algérie des U17 jouera de son côté la phase finale de la Coupe du monde. Les capés de Ibrir et Meddane seront à cette occasion dans la peau d'outsiders. La présence algérienne dans une compétition majeure des jeunes est d'autant plus magnifique. Ce n'est pas arrivé depuis la campagne nipponne de 1979. On ne le dira jamais assez, l'équipe algérienne des U17 reste l'antichambre de l'équipe A. C'est le futur du football algérien à l'échelle internationale. Sur le sol de Kaduna, en cette terre de football qu'est le Nigeria, se joue l'avenir. Les observateurs et techniciens devraient se «brancher» sur cette phase finale de Coupe du monde. Les grandes nations de football, à l'image de l'Allemagne et du Brésil, réservent le plus grand soin à cette catégorie. En Argentine, le championnat cadet est aussi suivi que les divisions d'élite. Les médias accompagnent avec intérêt l'évolution des futurs Maradona et autres Ardiles. Une Coupe du monde est un événement unique. Italie, Uruguay et Afrique du Sud. Le plateau est relevé pour nos représentants. De quoi se surpasser. La Coupe du monde U20 en terre d'Egypte a vu la consécration d'un pays africain, le Ghana. Pour ce Mondial des U17, qui s'annonce plus alléchant, avis aux Nigeria, Gambie, Burkina Faso, Malawi et, bien sûr, Algérie, pour honorer le continent. Cela constituera un clin d'œil saillant pour le grand rendez-vous d'Afrique du Sud. Les Africains sont désormais capables de rivaliser avec les «grands». Ils n'attendront pas un coup de pouce du ciel. Même si Kaduna, ville célèbre pour son Institut de recherche sur la maladie du sommeil, pourrait jouer de son ironie. Et son effet soporifique déteindre sur les non-Africains. M. B.