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L'exploitation des ressources halieutiques sera désormais réservée aux Algériens Parmi une série de mesures pour le développement du secteur de la pêche
Photo : S. Zoheir Par Amar Rafa Le ministère de la Pêche annonce une série de mesures visant à mettre de l'ordre dans ce secteur, qui vient d'être éclaboussé par l'affaire dite du «thon rouge». Il s'agit de l'arrêt des affrètements étrangers pour la pêche dans les eaux algériennes, où l'exploitation des ressources est réservée exclusivement aux armateurs algériens, de la réorganisation de la commercialisation du poisson en instaurant le système des halles à marée, et de la mise en exploitation d'un nouveau service de contrôle des bateaux en mer.Dans ce sillage, le ministère de la Pêche a décidé d'arrêter les affrètements étrangers pour la pêche dans les eaux algériennes.«L'exploitation des ressources est réservée exclusivement aux nationaux», dira en substance Smaïl Mimoun, qui était l'invité de la Chaîne III, précisant que «les sociétés mixtes de droit algérien qui ont existé par le passé ont été annulées et n'existent plus aujourd'hui». Par conséquent, «les bateaux seront convertis pour être gérés par des nationaux», a-t-il ajouté. Mis à part cela, le ministère de la Pêche a décidé également de réorganiser la commercialisation du poisson, en instaurant un système de vente plus transparent. «Les halles à marée répondent à une exigence économique, commerciale et institutionnelle», dira le ministre à ce sujet. Ces halles à marée «permettent à l'Etat d'exercer sa mission de puissance publique. Le contrôle des captures nous permet d'avoir des statistiques fiables et de pouvoir mener notre politique de régulation des ports de pêche», explique en outre M. Mimoun. Le deuxième objectif est la protection du consommateur et le contrôle de la qualité du produit «où le vétérinaire sera là pour le contrôle du produit». Le troisième objectif est la perception fiscale, pour que ces halles à marée fassent des recettes au profit des collectivités locales, a encore affirmé le ministre de la Pêche qui annoncera que ses services sont en train de préparer un texte de loi en coordination avec le ministère du Commerce, pour étudier la gestion future de ces halles à marée. Par ailleurs, Smaïl Mimoun a révélé qu'un nouveau système Vessel monitoring system (VMS) est en exploitation. Le projet qui vient d'être lancé répond aux exigences des organisations internationales et régionales telles que la FAO, CGPM (Commission générale des pêches pour la Méditerranée) et CAT. Il s'agit d'un système qui permet de contrôler le mouvement de navires en mer et même de localiser les zones des bateaux qui sont en détresse. Ce système permet également de contrôler les zones de pêche,la protection de la ressource et le repos biologique qui est institué par la loi, a indiqué M. Mimoun lors de l'émission «En toute franchise» de la radio. Cette série de mesures, faut-il le souligner, a pour finalité d'augmenter la consommation du poisson par les Algériens. Cet aliment, jadis appelé «protéine du pauvre», devenu si rare et si cher aujourd'hui, puisque la quantité annuelle consommée par les Algériens n'atteint même pas six kilos (5,10 kg) par personne. Pourtant, il n'y a qu'à nous que ça arrive. Car, au moment où le poisson meurt de vieillesse spécialement devant nos côtes, cette denrée très prisée de l'autre côté de la Méditerranée fait l'objet d'un trafic à travers lequel elle est vendue en haute mer. D'où l'urgence de mesures visant à mettre de l'ordre dans ce secteur.