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Quand le foot fait vibrer la fibre patriotique de la jeunesse
Les difficultés de la vie sont oubliées le temps d'une victoire
Publié dans La Tribune le 31 - 10 - 2009


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
L'Algérie bouclera demain 55 ans sur le déclenchement de la guerre de libération du 1er Novembre ! Une commémoration qui intervient dans une conjoncture un peu spéciale, qui ajoute un trop… d'attachement à la patrie. Un amour supplémentaire naissant à la faveur des récentes victoires de l'équipe nationale en éliminatoires combinées de la Coupe d'Afrique et du Mondial 2010. Cela fait belle lurette que notre emblème national n'a pas été porté haut. Au départ il ne faut pas omettre que l'Algérie se devait de mettre hors d'état de nuire le terrorisme aveugle qui l'avait menacé jusque dans ses fondements une décennie durant et, même s'il a été fortement fragilisé, il continue de sévir. Il en résulte par ce fait qu'il fallait une petite étincelle pour que renaisse de ses cendres cette flamme sacrée qu'on nourrit dans son cœur pour son pays. Le football, ce sport roi chéri par la population, sera cette étincelle qui a ainsi insufflé un sang nouveau à la flamme patriotique. Si bien que les couleurs nationales recouvrent non seulement les espaces publics, les institutions, mais l'âme des Algériens et Algériennes.
De surcroît, plus qu'un acte commercial, les banderoles, gadgets, maillots et autres effets vestimentaires attirent l'attention de tout passant à travers les ruelles et les artères principales de la ville. «Nous croisons les doigts pour la confrontation contre l'Egypte», dira en chœur un groupe de jeunes aux alentours de l'esplanade El Khalifa, reconvertie depuis quelque temps en un grand étalage destiné à la vente de vêtements sportifs, de photos des joueurs et du coach dans une diapo satirique avec celui des Egyptiens.
Bien que souffrant de chômage et d'exclusion, cette jeunesse a trouvé une échappatoire somme toute apaisante pour essuyer ses larmes de désespoir. «L'équipe nationale nous redonne de l'espoir, peu importe notre avenir immédiat. Il faut aller en Afrique du Sud», espère cette frange usée par les rondes quotidiennes oisives.
«Novembre demeure gravé à jamais dans nos esprits et le sang des chouhadas… sera davantage honoré lorsque nous irons au Caire pour maintenir intactes les chances de qualification», lâchera un supporter des Fennecs.Il va sans dire que parmi la population s'en trouvent qui mettent un bémol et gardent les pieds sur terre. En témoigne cette appréciation d'un citoyen constantinois : «Pourquoi à chaque 1er de ce mois on nous met de la poudre aux yeux et jouer avec nos sentiments patriotiques. Novembre est désormais un acquis, pas la peine d'en faire un fonds de commerce.
Qui pourra le renier ? Ce que l'on revendique c'est du boulot assorti d'une stabilité somme toute légitime. On en a marre des promesses non tenues, surtout celles émanant des discours électoraux.» Et de tempérer sur un autre ton : «Disons que la priorité de l'heure reste la victoire de l'équipe nationale, après on verra…» Cet «après» est pensé comme un sursis.
Autrement dit, les milliers de jeunes, entre universitaires et autres catégories, qui scrutent désespérément une issue d'embauche, atténuent de leur attente, sans lendemain garanti en emploi, avec le parcours honorable des Verts. Ce n'est pourtant pas l'avis d'Amine, la trentaine, qui pense à la «harga». Elle demeure, selon lui, la seule issue pour de nombreux jeunes marginalisés. «Nous sommes les oubliés de la République. En dépit des nombreux dispositifs mis sur pied par l'Etat en matière d'insertion professionnelle, nous assistons impuissants aux mêmes pratiques d'exclusion et de copinage dans la prise en charge de nos préoccupations. Rares sont les vrais chômeurs qui ont bénéficié de l'aide étatique», affirme-t-il.
«Et il n'y a qu'à voir les files interminables se formant au quotidien devant l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) pour avoir une idée sur le désir ardent des jeunes universitaires ou sans diplôme de trouver une place, même sur un chantier, sous la coupe d'un Chinois ou d'un Japonais», disent les demandeurs.
A vrai dire, les récentes victoires des Verts ont constitué des soupapes de soulagement qui ont fait baisser la tension. «Qu'est-ce qui pousse ces masses à débourser de l'argent pour se faire dévorer par des poissons…», se lamente un sociologue et d'ajouter : «Cette envie de se ruer vers l'inconnu devrait cesser en mettant un mécanisme fort consistant en une ‘‘maturité patriotique'' par-dessus tout. Il faut dissocier entre le parcours des Fennecs et le mal de la société qui ronge la jeunesse.» Autrement dit, on craint que cette atmosphère féerique créée par le onze national ne soit interrompue par des réalités amères… «Le 1er Novembre ou l'emblème national restent une entité historique indéniable, mais il importe de cesser de s'en servir pour des intérêts conjoncturels qui n'honorent ni leurs acteurs ni leurs artisans», dira un ancien moudjahid. Les couleurs chères à Amirouche devraient être pérennisées… Là est engagé un autre débat sur l'amour de la patrie que l'on doit chérir en toute circonstance et avec constance.


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