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Un amour instinctif
Publié dans La Tribune le 31 - 10 - 2009

Le constat est établi. Une rupture entre générations a eu lieu. La chaîne de transmission de la mémoire et des valeurs s'est brisée. Où est la responsabilité des jeunes et des enfants dans cet état de fait ? Qui a travesti l'esprit de l'histoire commune ? Qui a bafoué les valeurs de Novembre, qui a trahi l'idéal de ceux qui ont donné leur vie pour que vive la patrie, libre, moderne, démocratique où tous les Algériens sont égaux devant la loi, devant la justice, et où la citoyenneté au sens participatif n'est pas un vain mot ? La condamnation de cinq jeunes lycéens à un an de prison ferme pour atteinte à l'emblème national est un verdict assez éloquent sur la déliquescence de la justice et sur le refus des anciennes générations à assumer leur responsabilité face au désarroi des jeunes qui aiment ce pays par instinct jusqu'à l'auto-flagellation. Ces cinq jeunes lycéens, qui n'ont pas passé leur baccalauréat faute de liberté et en raison d'une interprétation d'un geste malheureux, ont dû porter l'emblème national à bras-le-corps, avec ces millions de jeunes qui déferlent dans les rues des villes et villages du pays quand leur symbole majeur leur donne raison d'être fière d'être Algériens. Ces cinq jeunes ressemblent à des millions de jeunes qui expriment tous les jours leur ras-le-bol d'un contexte qui les étouffe, mais explosent d'amour pour ce même pays à chaque fois que l'occasion se présente à eux. Ces cinq jeunes ne sont coupables en fait que d'avoir dit autrement leur amour à la patrie, leur attachement à l'emblème national. Ces cinq jeunes, autant que le reste des jeunes, refusent, par contre, les discours creux et l'hypocrisie. Ces cinq jeunes sont victimes d'une injustice qui a commencé lorsque l'histoire commune à tous les Algériens a été détournée, falsifiée et exploitée pour en faire un fonds de commerce. Est-ce ainsi qu'on apprend aux jeunes l'amour du pays, de ses symboles et de ses repères historiques ? Les jeunes d'aujourd'hui ne sont pas différents fondamentalement des jeunes activistes de Novembre, ni des milliers de jeunes qui ont porté les armes pour libérer la patrie. Ces jeunes appartiennent à une autre époque, où ils se sentent perdus, marginalisés, ignorés. Parce que l'ancienne génération n'a pas joué son rôle, les jeunes se sont inventés leurs propres codes, leurs propres symboles, leurs propres repères. Les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas attendu des leçons d'amour de la patrie pour réchauffer les cœurs refroidis par l'amnésie, par la nostalgie, par ceux qui voulaient remplacer l'emblème national par d'autres couleurs et auxquels la nation a pardonné et est prête à pardonner au-delà encore. La réconciliation ne se limite pas au contenu de la charte plébiscitée. Elle doit s'étendre à une réelle réconciliation de l'Algérien avec soi-même, avec son histoire, avec ses symboles et ses repères.
A. G.

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