De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La situation précaire qui prévaut à Oran depuis peu menace de fragiliser l'ordre social qui a toujours prévalu dans cette wilaya paisible. Après les incidents graves de la commune d'El Ançor, où des violations graves des droits de l'Homme sont commises, la situation s'annonce périlleuse. Dans la soirée de jeudi dernier, les habitants de la cité «illicite» de la CUMO dans la commune d'Es Sénia ont failli imiter les jeunes d'El Ançor. Privés d'électricité, les familles et les jeunes sont sortis dans la rue pour manifester leur colère. Ils s'en prendront d'abord à l'axe routier menant à l'aéroport international d'Es Sénia où ils sont sortis protester. La route sera obstruée par de grosses pierres qui immobiliseront la circulation automobile déjà difficile et compliquée à cause des travaux du tramway. Très vite, le chef de daïra ainsi que des éléments des services de sécurité se sont déplacés sur les lieux pour rassurer les habitants et les convaincre de retrouver leurs maisons. Ce qui sera fait. Les contacts entrepris auprès de la permanence de la Sonelgaz et la sagacité du chef de la daïra d'Es Sénia ont permis d'éviter le pire. Contactés pour de plus amples informations, les responsables de la Sonelgaz centre de distribution d'Es Sénia n'étaient pas disponibles. Il y a lieu de signaler, à ce sujet, que le site en question où cohabitent plusieurs familles est une ancienne cité universitaire. La coupure fait suite au non-paiement par la direction des œuvres universitaires d'Es Sénia d'une facture de 1,4 milliard de centimes, estimant que l'électricité a été consommée par les familles qui squattent les lieux depuis plusieurs années à cause des négligences des uns et des autres. D'où l'instabilité dans cette cité qui est un vrai volcan social.