Photo : Riad De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Jamais la wilaya d'Oran n'avait connu une aussi grande anarchie dans la gestion des concessions des plages qu'au cours de ces dernières années. A voir le décor ambiant, on serait tenté de croire qu'il n'y a aucun responsable dans la wilaya. Selon les déclarations du directeur du tourisme de la wilaya d'Oran, M. Benmansour, parues dans la presse locale, «les concessions des plages connaîtront une année blanche en 2011». Le premier responsable du secteur du tourisme dans la wilaya d'Oran, compte sur cette halte pour rétablir l'ordre dans la maison et voir ce qui ne va pas dans cette formule, pourtant, attrayante.La saison estivale 2010 s'est avérée être une véritable catastrophe sur tous les plans. Les responsables locaux sont dans l'expectative totale, face à la multiplication des dépassements et des problèmes qui en ont découlé. Cela, bien entendu, au grand dam des estivants, des touristes et des familles nombreuses en cette période d'été à cause de la proximité du mois de Ramadhan. Les bagarres, les querelles deviennent récurrentes et, surtout, monnaie courante sur les plages oranaises. C'est le cas de la station balnéaire des Andalouses relevant du territoire de la commune d'El Ançor, où l'anarchie est totalement érigée en mode de gestion. Le président de l'Assemblée populaire communale (APC) de cette commune passe son temps à batailler, non pas pour remettre de l'ordre sur ses plages, mais plutôt pour attribuer les concessions. Le maire en question, qui ignore les dispositions réglementaires régissant ce secteur, a commis plus d'un impair au cours de cet été. Après un bras de-fer houleux avec le directeur du complexe touristique des Andalouses autour de deux plages relevant du territoire de cette EPIC, il se tournera vers «une concession de parking dont il annulera les dispositions de manière unilatérale», selon les déclarations d'une fille de chahid bénéficiaire de cette concession. Cette dernière s'étonnera du parti pris d'un corps de sécurité qui a, pourtant, beaucoup de pain sur la planche.Ce qui est le plus déconcertant dans cette histoire, c'est la passivité à l'égard de ces meutes de jeunes qui sèment le chaos dans les plages du complexe les Andalouses et qui imposent leur loi en toute impunité. Si une inspection impartiale venait à être diligentée dans cette zone, beaucoup de responsables tomberont. En attendant des jours meilleurs, le directeur de wilaya du tourisme qui motive cette situation par le retard dans la prise en charge et la remise du dossier des concessions qui n'ont été fait que vers le mois de mai dernier, et par l'infructuosité des avis d'appel d'offres d'adjudication des plages, promet de rétablir les choses dans leur bon ordre les années suivantes. Ce sera peut-être le seul moyen de mettre fin aux pratiques de cette mafia des plages qui a trouvé dans les plages oranaises un filon juteux à exploiter, en toute impunité.