Dans un entretien qu'il a accordé au journal russe Expert Magazine, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil a réitéré la position algérienne concernant l'idée d'une OPEP du gaz. Il dira à ce sujet que «l'Algérie soutiendrait cette idée, mais créer une telle organisation sera, bien sûr, très compliqué, chaque pays gazier a conclu des contrats à long terme et il est plus simple de dire que nous avons vendu notre gaz sur quinze ans». «Comment dans ces conditions changer le prix du gaz uniquement en changeant les volumes de production si ces volumes de gaz sont, en réalité, déjà vendus», demande le ministre. La seule issue est, selon lui, «le développement du marché des contrats à court terme et, en particulier, l'augmentation des volumes de production et de vente de GNL». Chakib Khelil estime que «l'on peut charger des tankers et, qu'en un délai très court, les envoyer là où le prix est élevé». A l'heure actuelle ce marché est «peu important» et en Algérie, on ne vend que «15% du gaz sur le marché spot», a-t-il indiqué. A la question, Moscou peut-elle présider cette organisation ou ce forum, le ministre explique : «Bien sûr, la Russie peut proposer son candidat au poste de secrétaire général, mais jusqu'à présent elle ne l'a pas fait. Les Iraniens ont proposé depuis longtemps leur candidat. Nous avons décidé de donner du temps aux autres pays membres pour qu'ils puissent proposer leurs candidats, mais jusqu'à présent le seul prétendant au poste de secrétaire général est Iranien. Mais il y a encore le temps, la confirmation de la candidature au poste de secrétaire général aura lieu à la fin de l'année durant la réunion des ministres des pays membres qui se tiendra à Doha (Qatar)». Chakib note qu'on voudrait que ce forum soit «une organisation économique qui puisse fonctionner à l'instar de l'OPEP et que nous tenons à redéfinir les méthodes d'estimation des prix du gaz». Il rappelle que le prix du gaz, devrait être actuellement «deux fois plus élevé». «Pourtant, ce n'est pas uniquement notre problème mais celui de la Russie et du Qatar. On doit travailler ensemble pour résoudre ce problème», a-t-il dit. Y. S.