Les moyens sont là pour mener à terme des objectifs retenus dans le cadre du plan de développement du tourisme national. Il s'agit, et c'est on ne peut plus clair, de restituer au tourisme national la place qui est la sienne ou mieux de hisser la «destination Algérie» au rang des destinations phares. Le défit est énorme et relève quasiment du miracle. Le secteur devra surmonter, et dans un laps de temps record, des obstacles et des contraintes cumulés au cours des décennies. A savoir une profonde redynamisation du secteur grâce à des mesures législatives et réglementaires appropriées notamment en ce qui concerne le volet exploitation, en plus de surmonter un lourd déficit en matière d'infrastructures. Les hébergements figurent en tête de ces préoccupations. A cet effet, deux grandes stations figurent en perspective, au cours des prochaines années : la première, fixée en l'an 2015, ayant pour finalité de réunir les conditions nécessaires requises pour un amorçage certain des opérations de mise en tourisme. La seconde, prévue en 2025, le temps qu'il faudra pour valider la mise en orbite de la «destination Algérie». Pour ce dernier rendez-vous sera accréditée une série de mesures d'appoint à effet de consolider les différents instruments et outils de mise en œuvre. Pour rappel, le programme retenu dans le cadre du Schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT) engage des mesures effectives à l'encontre de l'ensemble des situations litigieuses ayant prévalu par le passé en envisageant une démarche de revalorisation des ressources touristiques passant par une option territoriale axée plus particulièrement sur l'émergence des «pôles touristiques d'excellence». Cependant, outre les réalisations de gros œuvres dont un grand nombre est en cours d'étude ou déjà en voie de réalisation, il est souhaitable de penser à mettre au point des structures similaires à caractère ludique et récréatif. Disons que les espaces consacrés aux loisirs et aux divertissements divers contribuent de manière significative à renflouer le paysage touristique et influent positivement sur le choix des consommateurs, beaucoup plus portés vers un séjour riche en matière de divertissements et de loisirs que par autre chose. Du reste, inutile de rappeler qu'un seuil minimal répondant aux normes en vogue en matière de qualité est indispensable. Pour en revenir aux espaces consacrés aux divertissements et aux loisirs, il va sans dire que ceux-ci occupent une part décisive dans la conception du produit touristique grâce à la promotion de nouvelles activités à effet d'enrichir et de rendre plus attractive une offre. En outre, cela représente également un argument de vente potentiel. Or, il est question de développer des activités parfois peu coûteuses à partir des moyens disponibles ou, tout simplement, en puisant dans les ressources que peut offrir l'espace même. Imaginons l'effet que pourrait, produire une promenade à bord d'un ferry-boat le long de la baie d'Alger, une randonnée à bord d'un bateau en empruntant l'itinéraire d'un événement historique… ? Probablement, une telle initiative ne manquerait pas de nourrir plein de curiosités chez un grand nombre de personnes pour tenter cette aventure d'emblée inoubliable. Dans cette perspective, les villes côtières, leur proximité du Bassin méditerranéen devrait inévitablement leur fournir la matière précieuse pour développer diverses activités en symétrie, dans ce sens. C'est de cette façon-là, et rien de plus, que d'autres arrivent plus facilement… ! Encore faut-il penser à se frayer de nouvelles pistes vers de nouveaux horizons. C'est-à-dire, outre les partenaires traditionnels, investir, et de manière plus intensive, de nouveaux segments au sein des marchés asiatiques et africains pourrait également promettre de nouvelles perspectives. Cela dépend en grande partie des actions promotionnelles assignées au département en charge et du concours de l'ensemble des secteurs confondus pour une présence plus active du tourisme national dans le monde. Toutefois, l'émergence d'éventuels tour-opérateurs ou autres formations similaires pourraient agir favorablement dans l'affermissement de cette option. Disons qu'en dehors de l'offre classique axée principalement sur la vente de produits à forfait, la «destination Algérie» est en mesure de prétendre à un positionnement meilleur et sans doute beaucoup plus actif en sachant mettre à profit ses ressources touristiques très variées. Enfin, il faut bien de petites idées pour en faire de moins petites. Pour l'heure, dans le fin fond du désert, l'horizon aux flamboiements poudreux dévoile petit à petit ses couleurs nuancées sous le regard émerveillé de ses visiteurs venus de tout bord pour arracher à l'aveuglante pureté du désert un vœu, un rêve ou tout simplement un instant de joie. Une saison nouvelle commence. M. E. B. * Magister en tourisme