Photo : Zoheïr Par Fella Bouredji L'appel à la grève universitaire du CNES semble avoir été écouté par les enseignants dans la plupart des universités de la capitale. Les étudiants présents en force dans les campus de l'algérois ont profité de cette journée ensoleillée. A l'université de Bouzaréah, les enseignants ont été solidaires et presque unanimes. D'un département à un autre, la grève se confirme. Seuls les enseignants vacataires n'ont pas répondus à l'appel et ont donné cours en matinée, notamment au département de psychologie témoigne Imène, jeune étudiante qui ne voit pas se mouvement de grève d'un bon œil : «presque un mois est passé depuis la rentrée universitaire et on est toujours pas rentrée dans le rythme des études. On comprend qu'ils aient leurs revendications mais pas à notre dépend ! Ils vont poursuivre leur grève, et ensuite ils vont nous bâcler les cours et nous sacquer aux exams !!! » Explique-t-elle. Aucune expression manifeste du mouvement de grève n'est perceptible mais les amphis et salle de cours sont bel et bien déserts. Même constat à l'université de droit de Ben Aknoun, même constat, tout au long de la journée d'hier, même si les étudiants emplissent le campus, vont et viennent, la grève dément toute apparence de normalité. Premier jour d'une grève, dite, de 15 jours si les revendications affichées par le CNES ne sont pas prises en compte. Dans la plate forme affichée dans les différentes universités en grève, les éléments essentiels des revendications sont affichés. D'abord, concernant le régime indemnitaire, deux points sont mis en avant : la promulgation et le payement du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Ensuite, les points relatifs aux dossier du logement qui comprend l'annulation de l'instruction abrogeant le transfert de bail des 3000 logements, la régularisation du statut des 3000 logements des domaines et de l'OPIPES, la régularisation de la situation de leurs collègues ayant bénéficiés de logements type F1 et F2 et la remise des décisions de pré affectation des logements aux enseignants bénéficiaires. Le troisième volet des revendications porte sur l'aspect pédagogique et administratif qui concerne l'application du nouveau statut particulier à travers la promulgation de l'ensemble de ses textes d'application. La transparence de la gestion des stages de courtes durées, à travers l'affichage public de la liste des bénéficiaires a également était mise en exergue. Et entre autres revendications dans cette même ligne d'idées : La promulgation des deux décrets relatifs à la création d'une commission nationale indépendante d'évaluation de la gestion des universités sur les plans de la formation, et de la gouvernance, et d'une commission nationale indépendante d'évaluation de la recherche, la limitation des mandats des chefs d'établissements universitaires, l'application rigoureuse de la réglementation relative à l'évaluation pédagogique et scientifique, à travers le respect des décisions souveraines des instances pédagogiques et scientifiques (jury de délibération, comités pédagogiques, comités et conseils scientifiques). Si les enseignants font preuve de la même conviction qu'au premier jour de grève lancée hier, la paralysie des campus devraient se poursuivre durant les 13 prochains jours. A suivre…