Le parti a sa propre vision de la nouvelle Constitution. «Nous sommes pour un régime parlementaire», a déclaré hier la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, lors de son passage à l'émission «En toute franchise» de la Chaîne III de la Radio nationale. Louisa hanoune répondait en fait à une question sur la révision de la Constitution que son parti soutient. Pour le PT, la révision constitutionnelle ne peut être écartée du moment que celle de 96 a été élaborée dans une période de crise. La secrétaire générale du PT finira par dire sur ce sujet, que «nous avons notre vision sur la révision de la Constitution». Quant aux raisons qui ont poussé le PT à établir un accord avec le parti de Belkhadem dans les sénatoriales, Louisa Hanoune précisera que cet accord n'était pas «un chèque en blanc». En contrepartie, les élus du PT se sont entendus avec ceux du FLN, expliquera-t-elle, sur certains points qui concernent les entreprises, les écoles et les infrastructures routières. L'affaire Khalifa a été abordée également lors de cette émission. Mme Hanoune soutient qu'il faut faire toute la lumière sur l'affaire, qualifiant le procès comme étant celui des pseudo réformes économiques. «Comment une telle décomposition a eu lieu dans notre pays?» s'est-elle interrogée en affirmant qu'il y a des responsabilités politiques qu'il faut situer dans cette affaire. Louisa Hanoune s'est dit ni choquée ni surprise par l'ampleur des dégâts occasionnés. «L'éclatement de cette affaire est un signe de réhabilitation de l'Etat, de l'indépendance de la justice et de renforcement du rôle de l'Inspection générale des finances (IGF)», a-t-elle souligné en affirmant qu'il «existe d'autres dossier dangereux sur lesquels on n'ose pas parler». Elle a saisi l'occasion, notamment, pour dénoncer l'affaire BRC (Brown Root & Condor) qui a éclaté dernièrement. «Il y a 2,1 milliards d'euros qui sont en jeu. Il faut faire toute la lumière sur cette affaire.» Concernant le volet économique, Mme Hanoune, comme à l'accoutumée, a fustigé les deux ministres de l'Energie et des Participations. En s'opposant toujours au processus de privatisation, car ce dernier a engendré la fermeture de 1500 entreprises et la perte de 1.200.000 postes d'emploi, Louisa Hanoune estime que le CPE, les SGP et le ministère des Participations doivent disparaître. Elle a, en revanche, un espoir que le gouvernement puisse changer d'avis sur ce processus, avant les législatives. Pour elle, la politique de Temmar est en train de tuer les entreprises publiques donc, la production nationale. Pourtant, a-t-elle ajouté, des entreprises publiques sont en train de percer dans leur production. Elle donnera l'exemple du groupe Saidal tout en soutenant sa production du générique. Ses critiques ont été également portées sur l'accord d'association avec l'Union européenne. Elle a qualifié les résultats de ce dernier de catastrophiques pour l'économie algérienne en proposant de le geler avant de le réviser.