Photo : Riad Synthèse de Fella Bouredji Les artisans sont appelés à déployer davantage d'efforts pour contribuer à la définition des contours d'une nouvelle stratégie «à même de relancer le secteur de l'artisanat en tenant compte des défis majeurs qui ne cessent de se poser du fait des mutations économiques effrénées dans la perspective d'impulser une nouvelle dynamique au marché interne et pour mieux accéder aux marchés externes au profit de l'économie nationale.» C'est ce qu'a déclaré le président de la République dans un discours lu hier à Alger par un de ses conseillers à l'occasion de la tenue des assises nationales de l'artisanat et des métiers. L'importance de ce secteur dans la promotion du patrimoine national et la relance de l'activité économique ont été au cœur du discours présidentiel. Ainsi, la nécessité d'accorder un intérêt particulier à la formation et à la mise à niveau des artisans a été soulignée. Le président de la République a évoqué le plan d'action futur qui «doit tenir compte des aspirations de tous les artisans et artisanes», rappelant une série de clauses et références en la matière. Tirer les enseignements «des expériences réussies […] s'agissant de la maîtrise, de la qualité et de la bonne organisation», «la création d'unions artisanales spécialisées, l'édification d'un système de gouvernance qui prenne en compte les spécificités du pays» et «la consolidation de la coopération intersectorielle notamment entre les secteurs ayant des objectifs communs» sont autant de recommandations citées. Il convient, souligne le discours du chef de l'Etat, «d'édifier un système d'information efficace, de définir un mécanisme d'évaluation des capacités de production actuelles, de tenir compte des mutations technologiques et d'élaborer des programmes de développement», tout en «consolidant les capacités opérationnelles des Chambres d'artisanat qui représentent un excellent médiateur entre les autorités publiques et les artisans». Il s'agit également de «promouvoir le partenariat et la culture du travail associatif professionnel pour encourager les pratiques collectives des artisans», ajoute Abdelaziz Bouteflika. Au volet financement, l'accent a été mis sur l'importance d'accorder «la priorité au soutien des activités artisanales et à la modernisation des mécanismes de gestion du Fonds national de promotion des activités artisanales», précisant que «le soutien à la compétitivité et la recherche d'une position de choix sont à même de multiplier les opportunités d'exportation des produits artisanaux en sus du bon positionnement sur le marché national». Le rôle de l'élément féminin n'a pas été en reste, puisque le président a souligné la nécessité d'une prise en charge des femmes artisanes au foyer à travers un encadrement et une promotion de leurs produits au niveau de centres spécialisés, notamment dans les régions rurales. Le chef de l'Etat a également mis en relief «la nécessité de consolider les structures de soutien à travers le parachèvement des infrastructures en cours de réalisation et la mise en place de mesures réglementaires visant à garantir leur bon fonctionnement et ce, pour permettre au dispositif législatif relatif au secteur d'être au diapason des mutations effrénées».