De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le collège électoral s'enflamme à Oran à l'approche de l'échéance des sénatoriales. Les partis politiques et les candidats impliqués dans cette bataille gesticulent dans tous les sens. On parle même de candidats généreux qui sont allés jusqu'à proposer 200 000 DA aux chefs de file pour faire suivre les troupes. Ils sont quelque 325 élus locaux à être concernés par ces joutes électorales décisives. Dans ce lot, un candidat, favori des sondages locaux peut créer la surprise. Il s'agit de Houari Benmaarouf, candidat issu des primaires remarquables du FNA. Ancien élu local du RND, il avait occupé le poste de vice-président de l'APC d'Oran chargé des finances de 1997 à 2002. «Au FNA nous sommes disciplinés. Je suis serein quant aux 38 voix de mon parti», notera-t-il. Seulement, le collège compte également encore quatre grandes formations politiques dont deux ont leurs candidats. Le FLN compte 87 voix, le RND 66, le PT 41 et le MSP 38. Il y a également les autres formations, dites mineures, mas dont les voix restent précieuses pour chaque candidat. Les tractations vont bon train pour les candidats et les partis politiques présents dans l'arène. Seulement, faut-il encore que la discipline partisane soit scrupuleusement observée. C'est le cas de ces outsiders qui ont fait fi des primaires de leurs partis et font ainsi campagne en solo. Pour le FLN, c'est le président de l'APW qui est le candidat officiel. Au RND, on retrouve le directeur de l'ANSEJ locale qui a beaucoup donné au parti et n'a rien reçu en contrepartie, ni aux législatives ni aux locales. Là aussi, l'unanimité n'est pas de mise. Autant d'ingrédients qui offrent une possibilité réelle au candidat du FNA qui compte également des amis au sein du RND, du MSP et du FLN ainsi qu'au PT. Son sens aigu des responsabilités et ses thèses tranchées en faveur «d'une politique régionale de proximité à même de rétablir un équilibre régional positif, une révision permanente du système de l'éducation nationale, une recherche des secteurs durables en dehors des hydrocarbures, etc.», sont autant de points que ce candidat aux sénatoriales souhaite exposer. Il regrette que «le niveau de cette campagne n'ait pas été très honorable, encore moins à la hauteur des responsabilités d'un futur sénateur». Commissaire aux comptes, il a suivi un cycle universitaire spécialisé en finances. Il exercera pendant 23 années dans le secteur public au sein de la Société nationale de comptabilité. Entré en tant qu'auditeur, il en sortira avec le grade de directeur régional. Actuellement, il assume un mandat au sein de l'APW d'Oran en tant que président de la commission économique et des finances.