Photo : APS Par Mekioussa Chekir L'Algérie joue un rôle «clé» dans le domaine de la sécurité et du développement dans la région du Sahara et du Sahel, a affirmé mardi à Alger l'ambassadrice auprès du ministère des Affaires étrangères de Suède, qui s'exprimait à l'issue des entretiens qu'elle a eus avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel. La visite de la délégation de l'UE, a-t-elle déclaré à la presse, traduit son souhait de «définir une stratégie et une approche commune par rapport à la sécurité et au développement dans la région saharo-sahélienne», avant de relever, dans ce cadre, la nécessité de connaître les «points de convergence» pour pouvoir arrêter un agenda commun, rapporte l'APS. Sur le plan de la coopération régionale, Mme Wall a salué les efforts qui sont déployés en vue de l'organisation d'une conférence au sommet, à l'initiative du président malien : «C'est une très bonne initiative et nous espérons que la conférence pourrait avoir lieu bientôt et permettre de déclencher cette coopération dont nous avons besoin.» La présidente de la délégation de la troïka de l'Union européenne (UE) a précisé, en outre, qu'elle a déjà visité des pays de la région, dont le Mali et la Mauritanie. M. Messahel a souligné, de son côté, que ces entretiens entrent dans le cadre du dialogue entre l'Algérie et l'UE sur la situation au Sahel. Tout en qualifiant ce dialogue de «constructif», le ministre délégué a souligné que celui-ci s'inscrit dans le cadre de ce qui a été convenu entre les pays voisins, à savoir que «les questions de la sécurité et de la paix sont primordiales». Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a ajouté, à ce propos, que les pays de la région sont d'accord sur l'importance de lutter contre le terrorisme et de préserver la stabilité. Il a également relevé la disponibilité de l'UE à appuyer l'idée d'une conférence au sommet à Bamako et soutenir les efforts de reconstruction dans la région. Il y a lieu de rappeler, dans ce contexte, le rôle de l'Algérie dans le processus de pacification de Kidal, dans le nord du Mali, en proie ces derniers mois à des troubles sanglants à la suite de la rébellion touareg. La médiation de notre pays dans ce conflit avait permis d'éviter le pourrissement de la situation dans une région en proie à des problématiques aussi inextricables que le terrorisme, la pauvreté, le trafic de drogue et d'armes, le sida, l'instabilité politique... La visite de Mme Carin Wall, présidente de la délégation de la troïka de l'Union européenne (UE), rappelons-le, intervient en même temps que celle du ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à Washignton, à l'invitation de Mme Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine. Un déplacement qui a focalisé, en grande partie sur l'aspect sécuritaire de la coopération algéro-américaine.