De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Une meilleure représentation féminine à l'APN et au Sénat, tel est le souhait exprimé par Fatma Boufenik, présidente de Femmes algériennes revendiquant leurs droits (FARD), jeudi après-midi lors de la commémoration du 61e anniversaire des droits de l'Homme organisée au niveau du siège flambant neuf de l'association. «C'est la seule manière par laquelle la femme algérienne pourra améliorer son statut», a-t-elle affirmé en substance, soulignant le rejet de son association de l'article 31 bis du code la famille, introduit l'année passée à l'occasion de la révision de la Constitution et qui stipule que «l'Etat œuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d'accès à la représentation dans les assemblées élues». «Faux !, rejette Fatma Boufenik, il n'a été adopté que pour permettre l'introduction d'autres amendements et reconnaît, en outre, l'impuissance de l'Etat à concrétiser l'égalité entre l'homme et la femme et à la sortir de sa situation de sous-être…» Et c'est pour parvenir (enfin !) à arracher des droits -que l'Algérie lui dénie toujours en dépit de la signature des différentes conventions des droits de l'Homme- que la présidente de FARD appelle au renforcement de la présence féminine dans les instances élues : «Ces jours-ci, l'occasion est offerte au président de la République de donner un sens à l'article 31 bis en nommant plus de sénatrices», suggère-t-elle à l'approche du renouvellement du tiers du Sénat. Messaoud Babadji, enseignant en droit, et Me Chakour Mohamed, avocat à la cour d'Oran, ont, de leur côté, abordé l'historique de la signature de la Déclaration des droits de l'Homme et la situation de la femme algérienne à l'ombre du code de la famille pour l'abrogation duquel FARD continue toujours de militer, de concert avec d'autres associations : «Nous sommes pour l'élaboration d'un code civil égalitaire», conclut la présidente de FARD.