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Le Foehn réchauffe les Aurès
La pièce représente le TR Béjaïa au 1er festival national du théâtre amazigh de Batna
Publié dans La Tribune le 17 - 12 - 2009


Photo : Riad
De notre envoyé spécial à Batna
Amirouche Yazid
Le froid de la journée de mardi, qui a vu les premières neiges s'installer dans les monts des Aurès, a vite cédé la place à la chaleur. Le foehn, nom d'un vent chaud, est passé par là pour prendre place sur les planches du Théâtre régional de Batna à l'occasion de la première édition du Festival national du théâtre amazigh qui en est à son sixième jour. Cette pièce écrite dans sa version première par Mouloud Mammeri, en 1957, le Théâtre régional de Béjaïa, sur
l'initiative de Djamel Abdelli, y a jugé nécessaire de convoquer l'histoire de la guerre de libération. «Pour éliminer toutes les incompréhensions qui
l'entourent», selon Abdelli. Adaptée, en 1967, au lendemain de l'indépendance, par le Théâtre national algérien, la pièce est servie pour la première fois en langue kabyle. Le scénario se déroule à Alger quand un fidaï s'apprête à accomplir un attentat contre un commandant de l'armée française.
L'attentat a été déjoué et le fidaï, Tarik, fut arrêté.
Le commandant de l'armée française lui fera subir tous les sévices pour lui arracher des aveux. Tarik restera de marbre devant le long interrogatoire qu'il a subi. Il n'échappera pas au verdict de l'exécution puisqu'il a été condamné à mort. Une issue qui ne restera pas sans poser des questions sur l'ordre et les effets du système colonial et ce qu'il génère comme fractures au sein des peuples colonisés. Abdelli souligna, avant la présentation de la pièce, que celle-ci contient plusieurs messages dont le principal consiste à dire que «l'indépendance n'a jamais été l'œuvre d'une personne ou d'un groupe. Elle est plutôt la réalisation de tout un peuple, chacun à sa manière». Répartie en quatre actes, cette pièce, le Foehn, commence au sein d'une famille algérienne de la Casbah et qui vit le stress et l'angoisse de son fidaï, Tarik, continuellement traqué par les forces coloniales. Le deuxième acte se déroule dans une famille française dont le chef est à la fois maire et commandant de l'armée coloniale. Les troisième et quatrième actes se jouent dans la cellule où a été emprisonné Tarik.
Ce dernier ne lâchera pas un mot sur son supérieur hiérarchique même s'il n'ignore pas qu'il est à l'abri de toutes les menaces. La bataille des mots livrée par Tarik devant le commandant et ses assistants renseigne sur la détermination du fidaï de ne pas trahir sa cause et celle de ses compatriotes. Message final : le Foehn est parvenu à prendre le dessus sur son obstacle, un schéma qui symbolise le triomphe de la révolution sur l'ordre colonial. «Ce vent de folie libère la violence que chacun porte en soi», écrivait Mouloud Mammeri au printemps du 23 avril 1967. Le Foehn, version Djamel Abdelli, actualise le même message. Il dissèque les esprits et met les cœurs à nu.


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