Le FLN appelle à l'élaboration de lois criminalisant le colonialisme et l'atteinte aux symboles de l'Algérie

Le parti a achevé jeudi dernier les travaux de son conseil national

Photo : S. Zoheïr
Par Faouzia Ababsa
Le conseil national du FLN qui s'est tenu pendant cinq jours à la Mutuelle générale des travailleurs des matériaux de construction à Zéralda s'est achevé jeudi dernier par la lecture de la déclaration finale, laquelle est revenue sur l'ensemble des sujets d'actualité. Du mérite des mesures économiques prises pour la relance économique à la dénonciation des agressions commises à l'encontre de l'équipe nationale et des supporters algériens en Egypte le 14 novembre dernier, en passant par le soutien à la cause palestiniennes, rien n'a été laissé au hasard dans le document. La déclaration a donc loué les avantages induits par la loi de finances complémentaire et réitéré son soutien au programme du président de la République. Le conseil national du FLN a cependant demandé l'accélération du rythme dans la réalisation des projets engagés à travers tout le pays. A l'APN, il lancera un appel pour qu'elle prenne l'initiative d'élaborer des textes de loi criminalisant le colonialisme et toute atteinte à l'histoire et aux symboles de l'Algérie, allusion aux attaques des Egyptiens après l'agression de l'équipe nationale et les supporters algériens. D'ailleurs, ce volet s'est taillé la part du lion lors de la conférence de presse que Abdelaziz Belkhadem a animée à l'issue du conseil national. En effet, il n'a pas fait dans la dentelle : «L'Algérie n'oubliera jamais ceux qui ont attenté à ses symboles et à son histoire.» Il reviendra longuement, dans ses réponses aux questions des journalistes, sur les malheureux événements ayant émaillé la rencontre entre les deux équipes et la sale campagne déclenchée par les médias égyptiens. «Ce qui s'est passé n'a rien d'innocent ni d'isolé», lancera-t-il non sans faire allusion aux officiels égyptiens qui sont derrière cette campagne et ces graves atteintes. «J'aurais aimé que cela se limite à un simple match de football où il y a, comme toujours, un gagnant et un perdant. Mais les choses ont pris une autre tournure», ajoute le représentant personnel du président de la République persuadé de la dimension politique de l'agression. Il répètera que l'Algérie ne saurait se taire jusqu'à ce qu'elle s'assure que les auteurs soient punis. «Pour ce qui nous concerne, ce sera œil pour œil et dent pour dent.» A propos de l'accord politique conclu entre le RND et le PT pour les prochaines sénatoriales et que les cadres du FLN considèrent comme «contre-nature», Abdelaziz Belkhadem a affirmé que son parti ne craignait pas les alliances, convaincu qu'il dispose du plus grand nombre d'élus locaux. Il sera le grand gagnant, Même si, selon les différentes déclarations des militants, cet accord semble leur être resté en travers de la gorge. Abdelaziz Belkhadem a été jusqu'à traiter «le RND d'un parti né avec les cheveux blancs et le PT d'un parti qui a pris de l'âge avant même qu'il ne se mette debout». Le conférencier ajoutera que l'Alliance a ses référents. «Quand on fait des alliances, on veille à ce que l'objectif soit conforme à la charte de l'Alliance présidentielle. Ce qui nous pousse à nous poser beaucoup de questions. Ce que nous ferons en temps opportun et dans le cadre existant.» A propos de l'absence de femmes candidates du FLN pour le renouvellement du Sénat, il expliquera que son parti fait des efforts pour encourager leur présence dans les institutions. «Il faudrait qu'il y ait une large adhésion des jeunes et des femmes au parti.» Et d'ajouter : «Il se trouve que nous avons très peu d'élues locales, et celles qui se sont présentées n'ont pas été choisies lors des primaires.»