En ce 18 novembre 2009, le temps s'est arrêté en Algérie. La veille, la victoire de l'équipe nationale de football synonyme de participation au Mondial sud-africain a été accueillie dans une explosion de joie indescriptible. Le pays entier est entré en transe à la faveur d'une qualification à la grande fête mondiale du football. Cela fait 25 ans que cela n'était pas arrivé. L'Algérie n'a pas dormi la nuit et les manifestations de joie ont empli les villes et villages du pays. Le retour des héros de Khartoum à l'aéroport d'Alger est attendu par tout un peuple. Des centaines de milliers de supporters se sont agglutinés dans les rues et boulevards pour dire merci à cette équipe qui leur a donné tant de joie et d'enchantement. A la faveur de cet événement éclatant, une communion inégalable s'est produite entre tous les Algériens. Autour du drapeau national s'est constituée l'union sacrée. Le bonheur est à son comble. Pour beaucoup d'observateurs, l'Algérie n'avait pas connu une telle allégresse depuis 1962 et la délivrance suscitée par l'indépendance. C'est sur un bus que les joueurs et les dirigeants de l'équipe nationale sillonneront Alger en délire. Les Algériens aux cris de «One two three viva l'Algerie !» porteront aux nues les Chaouchi, Ghezal et les autres. Le président de la République reçoit avec faste les joueurs et les dirigeants de l'équipe nationale. L'instant est exceptionnel dans l'histoire du pays. Au moment où le peuple algérien célèbre sa victoire, une campagne médiatique absolument ahurissante est déclenchée par les médias égyptiens contre l'Algérie et ses symboles. La crise est à son summum et frise l'incident diplomatique. La participation de l'Algérie au Mondial et à la Coupe d'Afrique des nations signe le retour du football national dans le gotha mondial. Incontestablement, la qualification des Verts pour l'Afrique du Sud restera à jamais ancrée dans la mémoire des Algériens. M. B.