L'année 2009 tire à sa fin pour faire place à 2010 avec, dans le cœur de chaque Algérien, les vœux légitimes et essentiels de bonne santé, de prospérité et de bonheur. Des espérances que le reste de l'humanité partage depuis la nuit des temps et en raison desquelles les hommes n'ont eu de cesse de bâtir leurs projets et d'investir leurs efforts en vue de les faire aboutir. A l'instar des autres peuples, les Algériens n'ont cessé et continuent de livrer bataille, au quotidien, contre la vie et ses péripéties. L'accès à une qualité de vie meilleure demeure ainsi la préoccupation majeure de la plupart des Algériens qui se débattent continuellement avec un pouvoir d'achat de plus en plus capricieux. Le citoyen de classe moyenne doit se démener sur plusieurs fronts pour faire face à ces folles dépenses. La récente décision de revoir à la hausse le SNMG ne peut être que salutaire mais ses retombées positives sont vite contrariées par une inflation non maîtrisable. L'injustice demeure le sentiment le plus mal vécu des Algériens et les situations découlant de cet état de fait ont de tout temps été les plus intolérables pour eux. Les émeutes, devenues un phénomène social de la décennie actuelle, découlent dans leur quasi-totalité de ce sentiment, que ce soit à un niveau singulier ou collectif. Combien de fois a-t-on assisté à des grognes populaires à la suite d'une bavure policière ayant entraîné mort d'homme ? Lorsque le ras-le-bol de la collectivité est à son paroxysme, l'injustice ressentie par un individu est décuplée à l'infini. Les émeutes autour des revendications sociales telles que l'emploi et le logement le démontrent et sous-tendent toutes le même appel : que cesse le règne du favoritisme, des passe-droits et du clientélisme qui sacrifie sans états d'âme les honnêtes gens. Il est indéniable que le plus grand acquis de ces dernières années reste le retour progressif de la paix grâce à l'amélioration de la situation sécuritaire. Un retour certain mais qui n'en oblige pas moins à la prudence. 2010 sera-t-elle celle d'une relance de l'économie algérienne ? Une relance créatrice d'emplois définitifs et de partage des richesses ? Une relance qui prémunisse les Algériens contre la précarité et qui les protége des retentissements néfastes de l'ordre économique mondial ? Sur un autre plan, celui sportif qu'on ne peut cette fois s'empêcher d'évoquer, les Algériens attendent de revivre la joie incommensurable et inégalée suscitée par la qualification pour la Coupe du monde de football et ce, dès le mois de juin prochain lors des confrontations de l'équipe nationale avec ses adversaires en terre sud-africaine. Les Algériens se souviendront tous que jamais une compétition sportive n'aura déchaîné autant de passions et créé autant la polémique. La joie s'était conviée chez eux par le sport. 2010 sera-t-elle une année plus clémente que les précédentes ? se pose-t-on déjà la question. 2010 sera-t-elle, pour ainsi, dire l'année des Algériens ? On ne peut que l'espérer tous… M. C.