Quatre pays du Maghreb, à savoir l'Algérie, la Libye, le Maroc et la Tunisie, ont décidé de partir en guerre contre le dopage. Ils ont décidé de se doter d'un organisme régional de lutte contre ce phénomène. Sa création a été annoncée à Tunis, lors d'une région regroupant des responsables sportifs et gouvernementaux des quatre pays sous l'égide de l'Agence mondiale antidopage (AMA). Le secrétariat général de cet organisme sera établi pour une période de quatre ans dans la capitale tunisienne. Si, au Maroc, plusieurs athlètes ont été surpris en flagrant délit de dopage, en Tunisie ou dans notre pays, un seul cas a défrayé la chronique. Autrement dit, les choses se passent autrement et certains athlètes se dopent sans le savoir, prenant, par exemple, un médicament qui contiendrait une substance dopante et figurant sur la liste des produits interdits par les organismes spécialisés dans le contrôle antidopage, ou bien ces sportifs prennent du cannabis, également une substance dopante. Seul donc l'athlétisme algérien a connu son épisode de dopage de l'Algérien Ali Saïdi-Sief, médaillé d'argent sur 5 000 mètres aux championnats du monde d'athlétisme d'Edmonton. Le 10 août, ce coureur établi à Angers où il était entraîné par Philippe Dupont est contrôlé positif à la nandrolone, à l'issue de la finale du 5 000 mètres qu'il termina à la seconde place derrière le Kényan Richard Limo. C'est la fédération algérienne qui a rendu publique l'information le vendredi 17 dans la soirée. Ce contrôle positif est confirmé officiellement par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui déchoit le coureur de sa médaille d'argent. Puis, ce fut au tour de la Fédération algérienne de football (FAF), du temps de Mecherara et de Raouraoua, de décider de lancer la première opération de contrôle antidopage en Algérie, toutes disciplines confondues. C'était lors de la saison 2003/2004. Une commission spécialisée et présidée par Madjid Bessaha –au sein de laquelle le Dr Belhadj avait un rôle prépondérant puisqu'il faisait les prélèvements sur le terrain lors des matches de championnat des deux paliers– a été constituée. Les résultats se sont avérés positifs, puisque deux cas ont été relevés : il s'agit de deux joueurs issus de la première et de la deuxième division. Cela a défrayé la chronique en ce temps-là, puis plus rien. Les contrôles deviendront temporaires, puisqu'ils seront suspendus dès le départ de Raouraoua. D'autres opérations, celles-là épisodiques, à l'occasion par exemple des Jeux panarabes qu'a accueillis notre pays tout récemment, ont été lancées. En effet, vingt postes de collecte d'échantillons ont été placés dans les différents sites de compétition. Les analyses sont effectuées au laboratoire antidopage de Tunis, et certains cas ont été traités dans un laboratoire parisien, comme l'exige le règlement de l'Agence mondiale antidopage. Une dizaine de cas ont été révélés et leurs auteurs sanctionnés. A. B.