Plusieurs communications relatives au sport d'élite, aux méfaits du dopage et aux moyens de lutte contre ce fléau seront données par des experts. Au moment où l'Agence mondiale antidopage (AMA) a fait un premier pas vers l'harmonisation internationale de la réglementation antidopage en présentant un document censé servir de base à l'élaboration d'un «code» de lutte contre le dopage dans le milieu sportif, le Comité olympique algérien (COA), sous le patronage du Chef du gouvernement et sur l'initiative du ministère de la Jeunesse et des Sports, organise un colloque international sur le sport de haut niveau et la lutte antidopage à l'hôtel El-Djazaïr pendant deux jours à compter d'aujourd'hui. Cet événement marquant, en cette fin d'année, sera rehaussé par la présence d'éminents spécialistes en la matière. Plusieurs communications relatives au sport d'élite, aux méfaits du dopage et aux moyens de lutte contre ce fléau seront données par des experts, tels que M.Michel Rieu des Hôpitaux de Paris, du docteur De Ceaurriez, directeur du laboratoire de contrôle antidopage de Chatenay-Malabry de Paris où toutes les équipes nationales françaises se préparent, et qui a élaboré le test urinaire EPO qui sera désormais déterminant pour décider de la positivité ou non des athlètes quand des doutes apparaissent sur les «scriening» des tests sanguins. D'ailleurs le Comité international olympique a retenu le double test sang-urine pour la détection de l'EPO même si la méthode reste lourde et complexe. La présence du docteur Gabriel Dolle, auquel la Fédération algérienne d'athlétisme aurait fait appel dans l'affaire Saïdi-Sief Ali, ne passera pas inaperçue tant le sport national a été secoué par ce premier cas dévoilé. A cette manifestation scientifique seront présents, M.Benzerti, directeur de l'Institut d'éducation physique et sportive à Tunis, et le docteur Bartaggi, responsable du Centre national de médecine du sport à Tunis. En outre, la Tunisie est le premier pays arabe et le second pays africain, après l'Afrique du Sud, à posséder un centre de contrôle antidopage. Un centre inauguré lors des derniers Jeux méditerranéens de Tunis ou neuf athlètes ont été contrôlés positifs. Lors de ces Jeux, l'Algérie a ratifié la «déclaration de Tunis 2001» qui appelle à l'institution d'une conférence regroupant les ministères de la Jeunesse et des Sports des pays méditerranéens qui se réunira deux fois par an et dont la première session devait se tenir au Maroc. Cette déclaration, outre la lutte contre le dopage, avait mis l'accent sur la nécessité d'entreprendre des activités pour améliorer la participation féminine aux activités sportives, dans les diverses disciplines, au niveau local, national et régional, et d'impulser le secteur de la recherche scientifique dans le domaine sportif en vue d'élever le niveau des performances. L'élite algérienne sera, elle aussi, représentée à ce colloque, par de nombreux authentiques champions qui ont confirmé leur participation. La lutte contre ce fléau mortel, l'exemple de Florence-Griffith Joyner est encore vivace dans les esprits, est devenue plus que d'actualité afin de préserver l'esprit olympique et d'une concurrence saine. Avant l'ouverture officielle (20h30) par le Chef du gouvernement, une conférence de presse des invités est prévue à 15h00. L'allocution d'ouverture sera lue par M.Abdelhamid Berchiche, ministre de la Jeunesse et des Sports (09h45), avant que M.Mustapha Berraf, président du COA n'annonce l'ouverture solennelle de ce colloque à 10h00.