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Le Front Polisario exhorte l'Espagne à impulser la tenue d'un référendum d'autodétermination Après avoir dénoncé tout contrat économique entre l'UE et le Maroc
Le Front Polisario semble fonder de grands espoirs sur la présidence espagnole de l'Union européenne (UE). Après avoir exprimé, la semaine dernière, son souhait de voir les Espagnols s'opposer à tout contrat commercial ou économique entre les pays membres de l'UE et le Maroc exploitant les richesses du Sahara occidental, le Front Polisario a demandé dimanche dernier au gouvernement espagnol d'impulser la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental durant sa présidence semestrielle de l'UE. Un référendum qui permettra au peuple sahraoui de décider librement de son avenir conformément aux résolutions des Nations unies. «La présidence espagnole de l'UE constitue une grande occasion pour pousser dans le sens du respect de la légalité internationale concernant le conflit sahraoui, a déclaré à l'agence de presse espagnole EFE le représentant en fonctions du Front Polisario en Espagne, Mohamed Khedad. Dans cette déclaration reprise par l'agence de presse algérienne (APS), M. Khedad a souligné que la reconnaissance du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui doit être accompagnée de la tenue du référendum pour permettre aux Sahraouis d'opter librement soit pour l'indépendance, l'autonomie ou l'intégration au Maroc. «Nous ne voulons pas créer de problèmes entre l'Espagne et le Maroc, ils peuvent avoir de bonnes relations, mais l'Espagne doit assumer sa responsabilité historique à l'égard du conflit sahraoui et pousser vers le référendum», a dit M. Khedad, qui est également le coordinateur du Front Polisario avec la Minurso. Le responsable sahraoui a attiré l'attention du gouvernement espagnol sur le fait que le prochain sommet entre l'UE et le Maroc, prévu le 8 mars prochain à Grenade, «sera une occasion exceptionnelle pour exiger de Rabat de respecter les droits de l'Homme et de mettre fin à la répression des populations civiles sahraouies dans les territoires occupés». Dans le cas contraire, «le Maroc ne peut bénéficier de la condition de partenaire privilégié de l'UE», a-t-il ajouté, tout en rappelant que ce pays «n'est pas la puissance administrante de cette ancienne colonie espagnole, mais bien l'occupante en vertu de la doctrine de l'ONU». Le responsable sahraoui a, enfin, saisi cette occasion, pour dénoncer le harcèlement de la police marocaine contre les militants sahraouis, dont Aminatou Haidar, depuis son retour de l'aéroport de Lanzarote des îles Canaries après ses 32 jours de grève de la faim. G. H.