Au-delà du festif observé par des ménages le jour de l'an, la fin de l'année 2009 a été des plus éprouvantes pour les chefs de famille. Ces derniers ont eu à faire face à des dépenses faramineuses tout au long du dernier trimestre de l'année écoulée car, à chaque occasion qui se présentait, les marchands et les commerçants ne trouvent rien d'autre à faire pour augmenter leur recette que de revoir à la hausse le prix des produits alimentaires. Du mois de Ramadhan à la rentrée scolaire en passant par les deux fêtes de l'Aïd, puis les fêtes de fin d'année, le constat est le même : les consommateurs ont bel et bien été laminés par les commerçants et vendeurs, dont certains profitent du manque de contrôle et d'autres continuent de sévir dans l'informel. Les flambées de ces derniers jours qui ont touché l'huile de table, le sucre, la semoule, la poudre de lait, le concentré de tomates, les légumes secs et les fruits et légumes et d'autres augmentations suscitent la panique chez les consommateurs qui n'arrivent plus à comprendre les tenants et les aboutissants de ces augmentations ni à comprendre la sacro-sainte règle de l'offre et de la demande brandie par les responsables, à chaque fois que s'exprime le besoin de justifier la pénurie de produits de consommation sur le marché ou de calmer la colère des consommateurs. Cependant, durant cette même période, la majorité des citoyens issus de la couche moyenne et ceux qui ne disposent que d'un faible revenu n'ont enregistré aucun plus dans leur fiche de paie. Ajoutons à cela les craintes grandissantes constatées sur les visages, depuis l'apparition de la pandémie de la grippe porcine. L'agitation du front social et toutes les promesses faites au sujet de l'amélioration du niveau de vie des citoyens n'ont pu atténuer l'inquiétude des ménages devant le phénomène de flambée des prix, qui a touché presque la majorité des produits alimentaires. Ainsi, au niveau de la wilaya de Bouira, nombreux sont les citoyens qui ont poussé un ouf à la fin de 2009, même si cette année a été marquée par des moments de gaieté et de liesse populaire suite à la qualification arrachée par l'équipe nationale.