Les gens des médias, journalistes et photographes, s'acquittent difficilement de leur mission, en Angola, à l'occasion de la couverture de la 27e édition de la Coupe d'Afrique des nations. Des insuffisances remarquées dès le premier jour. Si les responsables du comité d'organisation avaient promis, dès les premiers jours de l'arrivée de la presse, que ces conditions s'amélioreront, cinq jours plus tard il n'en fut rien. Au centre d'hébergement des journalistes et photographes, le principal problème auquel font toujours face les journalistes et photographes c'est le transport. Les organisateurs n'assurent les déplacements que vers le stade du 11 Novembre de Luanda, et les jours de match seulement. Pour le reste, c'est-à-dire pour les séances d'entraînement- qui se déroulent au stade Coqueiros à une quinzaine de kilomètres du centre pour le cas de l'Algérie- ou pour les conférences de presse, dans les autres hôtels, ils doivent se débrouiller seuls. Et là, c'est un véritable parcours du combattant. Luanda, étant une capitale qui ne dispose pas de taxis, les gens des médias doivent à chaque fois prendre des «clandestins» avec tous les risques que cela présente. Et les tarifs proposés sont excessivement chers. Une simple course d'une dizaine de kilomètres peut coûter jusqu'à 50 ou 100 dollars, cela dépendra de l'humeur chauffeur. Parfois, ils fixent même des tarifs beaucoup plus élevés. Au même moment, les organisateurs, ainsi que les agents des services de sécurité, présents sur place, déconseillent souvent aux gens des médias d'emprunter des «clandestins». Une entreprise de taxis, créée à l'occasion de cette CAN, appelée «Afritaxi» a mobilisé quelques véhicules pour ce centre, mais ces derniers ont disparu au bout de trois jours. Tout cela, sans compter le prix de la restauration à l'intérieur du centre, puisque le prix de la chambre n'inclut que le petit-déjeuner. Chaque repas coûte 20 dollars au minimum. L'un des doyens algériens de la presse sportive nous a déclaré qu'après avoir couvert une dizaine de CAN, c'est la première fois qu'il voit que «le transport n'est pas assuré aux journalistes et photographes». L'autre problème qui se présente est l'indisponibilité d'un centre de presse conséquent pour que les gens des médias puissent procéder à leurs envois. Si à l'intérieur des stades, le COCAN fournit gratuitement aux journalistes et photographes des cartes de rechargement pour la connexion Wifi, de l'opérateur Angola Telecom, à Futungo II où il n'y a que six micro-ordinateurs, dont deux sont en panne depuis le troisième jour de la CAN, avec une connexion filaire. A Futungo II, pour le Wifi (connexion sans fil), il faut acheter des cartes de rechargement. Celle de 24 heures, valable pendant cinq jours seulement, coûte sept dollars. «C'est la première fois que je couvre un événement sportif où l'on nous fait payer le Wifi», nous a déclaré un journaliste suisse. En tout état de cause, la majorité des journalistes et photographes, présents à Luanda pour couvrir cette CAN ont relevé ces défaillances qui entravent, quelque part, le bon déroulement de leur mission. La Confédération africaine de football (CAF) devrait, à l'avenir, être très regardante sur ces aspects.