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Des augmentations de salaires allant de 20 à 25% pour près de deux millions de travailleurs 17 conventions de branches du secteur économique ont été signées hier au siège du ministère du Travail
Photo : M. Hacène Par Faouzia Ababsa Elles devaient être toutes finalisées et signées le mois prochain. Mais la centrale syndicale a instruit les fédérations pour que l'ensemble des négociations soient achevées plutôt. Et c'est la journée du 1er mai, date symbolique représentant le combat des ouvriers pour un travail décent, qui a été fixée pour la signature des conventions de branches, aussi bien pour le secteur public que pour le secteur privé. C'est ainsi que le siège du ministère du Travail a été le théâtre de la cérémonie de signature de 20 conventions de branches. La cérémonie s'est déroulée en présence des ministres du Travail, de l'Energie et des Mines, de la Poste et des TIC et de l'Industrie et de la Promotion des investissements et, côté syndicat, le secrétaire général de l'UGTA et des fédérations affiliées concernées ainsi que du patronat public et privé. Dans son allocution, Tayeb Louh est revenu sur l'ensemble de la politique sociale et salariale engagée depuis l'accession de Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République. Pour sa part, Abdelmadjid Sidi Saïd s'est félicité de ce que cette signature intervienne le 1er mai, une date symbolique dans l'histoire du monde des travailleurs. Ainsi, et aux termes de ces paraphes, ce sont près de deux millions de travailleurs qui verront leurs salaires augmenter. La hausse varie entre 20 à 25%, selon les secteurs et les possibilités financières des différentes entreprises. C'est une moyenne de 5 000 DA de plus que les employés du secteur économique public percevront, dès l'entrée en vigueur des accords conclus. Toutefois, cinq secteurs ne sont pas arrivés à finaliser les conventions, dont celui de la presse (privée et publique), les assurances, la SNTF, la culture. Les fédérations concernées ont en principe jusqu'à la fin du mois pour signer les conventions. Selon Abdelmadjid Sidi Saïd aucun «accroc» n'a été signalé lors des pourparlers, qui se sont déroulés à raison de 10 heures par semaine, soit 2 000 heures de négociations. Dans la conférence de presse qu'il animée à l'issue de la cérémonie de signature, le ministre du Travail a indiqué que les pouvoirs publics, à travers la politique sociale et salariale, aspirent à consacrer cette tradition de dialogue social. Il a préconisé de «mettre l'ensemble des partenaires devant leurs responsabilités, le but étant de préserver les emplois, créer des richesses et arriver à asseoir une stabilité sociale sans laquelle aucun développement n'est possible».A une question de savoir comment son département allait vérifier si les conventions avec le secteur privé allaient être appliquées sur le terrain, M. Louh indiquera que des inspections ont déjà été faites à travers les agents de l'Inspection du travail. «Il y une infime minorité de patrons qui n'ont pas appliqué la convention-cadre signée en 2006. Les dossiers ont été transmis à la justice.» Et d'ajouter : «Nous allons faire de même pour celle qui a été signée ce 1er mai». Mais qu'en est-il des employeurs privés non signataires ? Le ministre du Travail a affirmé qu'il n'y avait aucune disposition juridique leur faisant obligation d'appliquer la convention-cadre. «C'est un vide juridique que nous allons corriger. Nous allons introduire une disposition dans le code du travail les contraignant à mettre en application toute convention signée, même s'ils ne sont pas partie prenante». Tayeb Louh a par ailleurs indiqué que les pouvoirs publics, à travers les différentes lois de finances et autres dispositifs, ont accordé des avantages colossaux pour les entreprises qui recruteraient des chômeurs diplômés. Il a toutefois reconnu que malgré cela, il y en a qui n'y ont pas recours. Pour le ministre, il y a anguille sous roche. «Cela veut dire qu'ils ont trouvé d'autres sources contraires à la loi. En tout état de cause, nous allons contrôler ces entreprises.» Au sujet de la suppression de l'impôt sur le revenu global (IRG) pour les retraités qui ne cessent de la revendiquer, M. Louh a indiqué que cette suppression est déjà en vigueur et elle concerne ceux des retraités dont la pension est inférieure à 20 000 DA. Par ailleurs, il a affirmé que 20 000 retraités n'ouvraient pas droit à cette suppression en raison du non-changement au niveau du ministère des Finances du barème de l'IRG. Si la suppression de l'IRG leur est appliquée, ils verront leurs pensions baisser. Aussi, son département a transmis une correspondance aux services de Karim Djoudi pour corriger cette «inégalité». Enfin, il annoncera la prochaine revalorisation (annuelle) des pensions de retraites. Des propositions seront faites au courant de ce mois au conseil d'administration de la Caisse nationale des retraites.