à peine entamées, les négociations de branches, dont le processus a été lancé de manière officielle le 14 janvier dernier au siège du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, butent déjà sur des problèmes. C'est le cas des 85 entreprises affiliées au secteur de la mécanique, de la métallurgie, de l'électrique et de l'électronique. Hier, les secrétaires généraux des Syndicats d'entreprise se sont réunis au siège de la fédération UGTA du secteur sous la houlette du secrétariat fédéral pour étudier la situation. En fait, il s'agit, selon M. Belmouloud, de la fin de non-recevoir opposée par les cinq SGP de procéder à la moindre augmentation salariale et autres indemnités pour les entreprises non bénéficiaires. 4 réunions ont été tenues entre les représentants des travailleurs et les Sociétés de gestion des participations de l'Etat sans qu'une solution soit trouvée. Chacune des deux parties campe sur sa position. Les syndicalistes refusent ce qu'ils qualifient de «négociation zéro» et proposent l'augmentation pour l'ensemble des employés du secteur, tandis que les SGP rejettent toute idée de hausse pour les entités économiques n'ayant pas engrangé de bénéfices et non rentables. Conséquence : la situation est bloquée depuis le 2 février. Dans un communiqué rendu public à l'issue de l'assemblée générale d'hier, la fédération a exprimé sa vive inquiétude quant à la tournure qu'ont prise les négociations relatives à la révision de la convention de branches. Mieux, elle attire l'attention des pouvoirs publics sur la «situation sociale des travailleurs du secteur qui pourrait devenir explosive et mènerait à de graves dérapages». Aussi, la fédération revendique l'augmentation raisonnable et rapide des salaires de l'ensemble des travailleurs du secteur. Une augmentation qui «serait à la hauteur des ambitions conformément aux résultats auxquels a abouti la tripartite». La hausse des salaires n'est pas l'unique préoccupation des travailleurs de ce secteur et de leurs représentants syndicaux. L'assainissement des entreprises demeure une condition sine qua non pour la relance desdites entreprises et, par voie de conséquence, leur rentabilité. Ils revendiquent également l'abrogation de l'article 87 bis, qui empêche la valorisation conséquente du SNMG, et le maintien du régime de retraite sans condition d'âge. Selon le secrétaire général par intérim de la fédération, la situation devient intolérable. Toutefois, il ne ferme pas la porte à une possibilité de reprise du dialogue pour peu que la réunion de demain entre le ministère de l'Industrie et les SGP aboutisse à quelque chose. Le cas échéant, les représentants des travailleurs des 85 entreprises du secteur envisagent d'organiser une journée de protestation jeudi 25 février devant la Centrale syndicale. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les négociations ont mal débuté et il n'est pas exclu que d'autres secteurs économiques butent également sur les mêmes problèmes. F. A.