Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «C'est ça l'Algérie, c'est ça le jeu à l'algérienne», imite un fervent supporter, probablement sans le savoir, les propos émis par l'Auxerrois Guy Roux qui commentait un match du Brésil lors de la Coupe du monde aux Etats-Unis : «C'est ça le Brésil !» De fait, «les dieux» du football assiégèrent leur rival en recourant à leur jeu habituel… Inutilement de verser dans la comparaison intégrale, mais juste pour dire que le onze national aura toujours eu son jeu adoptif depuis les héros de l'équipe FLN et qu'il doit perpétuer… sans grande philosophie au risque de pénaliser les trois compartiments, en témoigne la rencontre Contre le Malawi. Cependant, le match livré conte le Mali aura donné un autre aperçu sur les capacités algériennes lorsqu'elles sont mieux régulées tactiquement. Ainsi, les yeux des fans sont braqués sur cette empoignade de la dernière chance que doivent livrer cet après-midi les Fennecs contre le pays hôte, l'Angola. Imprévisible, tel a été jugé le parcours de l'équipe nationale en ses deux premières sorties, respectivement contre le Malawi et le Mali. Jusqu'à l'impression de voir deux formations distinctes ayant foulé le gazon du stade du 11 Novembre. Le onze de Saadane était méconnaissable. Ce n'est un secret pour personne. Le moins initié au football s'en est aperçu de la déconfiture des Verts, tout simplement hors jeu en tous fronts. Les justificatifs élagués après cette rencontre ne confortent en rien la défaillance de la tactique adoptée en ce premier match, selon l'avis des spécialistes dont la récente déclaration de l'entraîneur Claude Le Roy qui vient remettre, même si c'est «envieusement», en second lieu les paramètres climatiques sur lesquels le tacticien algérien s'est attardé pour balayer d'un revers la première défaite. Et l'Algérie se métamorphosa contre le Mali. Quelle belle prestation ! C'est ce second match qui aura insufflé un peu d'espoir aux fans constantinois qui n'en revenaient pas après un début chaotique dans cette prestigieuse compétition africaine. «On a donné une bonne leçon tactique à la formation malienne, pourtant constellée de stars», s'enorgueillit un supporter qui garde quand même un zeste de doute concernant le match du jour face à L'Angola. «Excepté le fait qu'il soit le pays organisateur, bénéficiant donc du soutien de sa grande galerie, l'Angola ne pourrait pas inquiéter outre mesure la formation algérienne mieux nantie que lui, notamment en défense. Sinon comment expliquer sa fébrilité en encaissant 4 buts devant le Mali», juge-t-il. Les avis basculent en ce sens dans le milieu sportif constantinois, qui corrobore cette thèse par le fait que la ligne offensive angolaise serait amoindrie par l'absence de ses fers de lance, Gilberto et Flavio pour blessures et Cruz Stelvio pour cumul de cartons jaunes. En revanche, le onze national introduirait le talentueux Meghni et le baroudeur Antar Yahia, en l'absence de Bezzaz pour blessure. Pour sa part, Mohamed, un autre mordu du sport roi, estime qu'«écarter de la course le pays organisateur relève de l'exploit et si les Verts parvenaient à le concrétiser ce sera tout un peuple qu'ils vont honorer». En tout état de cause, la formation algérienne aura laissé bonne impression au terme de son match contre le Mali et les Constantinois après avoir été crispé et déçu en ouverture croisent les doigts pour un succès. «Les Ziani et consorts devraient sortir le grand jeu pour confirmer non seulement leur bon niveau mais plutôt pour faire taire les langues déliées après le score lourd encaissé contre le Malawi.» Il faut montrer aux détracteurs de l'EN que l'Algérie mérite son statut de mondialiste… C'est le vœu, entre autres, des supporters de la capitale de l'Est