Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «On ambitionnait de réaliser un match nul et voilà qu'on se retrouve avec les points de la victoire n'est-ce pas là un cadeau précieux que viennent nous offrir les poulains de Saadane ?», se félicite un groupe de supporters qui donnait le ton à la jubilation juste après les premières minutes qui ont suivi le finish de cette empoignade africaine. De fait, l'équipe nationale de football vient, en l'espace de deux semaines, de rendre le sourire à des millions d'Algériens. Après avoir pris le dessus sur l'équipe égyptienne des Pharaons, nos capés ont à nouveau frappé. Cette fois-ci Ziani a étalé son savoir footballistique en terre zambienne pour miner l'équipe locale. Les Constantinois, qui suivaient la rencontre en différents espaces, notamment les cafés et autres lieux privés, dès lors que la rencontre a été retransmise en simultané avec les horaires de bureau, ont essuyé quelques sueurs froides avant de reprendre confiance. «Franchement, on a souvent frôlé la catastrophe ! Heureusement que la défense a veillé, comme il se doit, au grain avec un axe central vraiment costaud», a estimé un supporter qui s'égosillait sur un «Viva l'Algérie» en arborant les couleurs nationales sur ses épaules. C'est pour dire qu'au coup de sifflet final sanctionnant les débats entre Zambiens et Algériens, à la faveur de ces derniers, des milliers de fervents supporters ont investi les artères principales de la capitale de l'Est, drapés dans des couleurs nationales et scandant «Heyo ! Mabrouk aâlina, hadhi el bidaya, ou mazal mazal…». Une chanson de Rabah Deriassa qui remonte au bon vieux temps et exhume la saga féérique des Verts durant les années 1980 lorsqu'un certain Belloumi faisait rêver la population Algérienne à Gijon… Au niveau de certains organismes, la joie a atteint également son summum avec la gent féminine. A l'image de l'agence centrale d'Air Algérie implanté au centre-ville où des agents portant l'emblème national ne pouvaient retenir leur calme en ouvrant le portail de l'administration et pointant toujours ce drapeau national… en éveil pour dire que le foot algérien n'est pas achevé ! «Notre football est en train de renaître de ses cendres. L'Algérie a trop souffert, et ces deux victoires ne sont qu'une suite logique de l'élan jalonné depuis des années mais seulement miné par de multiples entraves… dont le trabendisme du sport roi. Il faut que nos responsables aillent de l'avant et ne baissent pas les bras pour annihiler les contre-courant qui déstabilise le sport cher aux Algériens.» En ces temps de chaleur, les fumigènes ont brillé pour donner de l'éclat à cette fiesta diurne. La soirée devait être animée davantage avec les premières chutes de température. Il est attendu à ce que la nuit constantinoise soit «radieuse». A vrai dire, l'équipe nationale de football a dilué cette morosité footballistique qui sévissait dans le cœur des mordus de la balle ronde. De Bab el Kantara à Sidi Mabouk, jusqu'aux zones excentrées du centre-ville, la fête était totale. Le football algérien est incontestablement réunificateur. Les Verts sont les artisans de cette euphorie. Du moins au moment où nous mettons sous presse des foules gigantesques continuent d'affluer aux boulevards Belouizdad, Abane ramdane,…