De notre envoyé spécial à Benguela (Angola) Abdelghani Aïchoun Une énorme pression pèse sur la sélection égyptienne de football. La «tension» est perceptible dès que quelqu'un s'approche de l'hôtel «Luso» de Benguela où l'équipe a élu domicile. Si la ruelle où est situé l'hôtel était déjà «sécurisée» depuis leur victoire sur le Cameroun, le dispositif de sécurité autour de leur lieu de résidence a été renforcé. «C'est eux qui ont demandé un renfort sécuritaire», indique-t-on de source proche du comité d'organisation de la CAN. D'un autre côté, cet hôtel a été carrément interdit d'accès aux journalistes qui sont, à chaque fois qu'ils s'approchent du lieu, renvoyés manu militari. Même chose lors des séances d'entraînement des Pharaons. Le staff technique égyptien avait interdit aux joueurs de s'exprimer publiquement. Aucun entretien n'est accordé aux médias. Ce qui est encore plus compliqué pour les médias algériens. Ces derniers n'auront aucune chance d'aborder un joueur égyptien. En tout cas, pour moult observateurs, la pression qui pèse sur la sélection égyptienne est tout à fait justifiable. Après avoir raté la qualification pour le Mondial, la sélection égyptienne chercherait certainement à se «racheter» auprès de ses supporters en remportant, pour la troisième fois consécutive, la Coupe d'Afrique des nations. En cas d'un autre échec, surtout face à l'Algérie, ça serait la «catastrophe» en Egypte, notamment pour Hassen Shehata, le sélectionneur, et Samir Zaher, le président de la Fédération égyptienne de football. Ces derniers auront tout à perdre dans le cas d'une défaite face à l'Algérie. Et le paramètre qui pèse, ne serait-ce que psychologiquement, sur le moral du groupe, c'est que, en plus du fait que l'Egypte n'a jamais remporté de match face à l'Algérie en dehors du Caire, les Verts sont dans une phase ascendante. Leur victoire sur la Côte d'Ivoire, en quart de finale, a démontré qu'ils sont capables de relever les plus grands défis. Les Egyptiens ont déjà eu la preuve à Khartoum.