Il y a des faits : la partialité manifeste d'un arbitre à la solde de la Fédération égyptienne de football et qui s'était déplacé à Benguela dans l'avion de la CAF en compagnie d'Egyptiens. Raouraoua a découvert le pot aux roses avant le début de la rencontre de jeudi dernier et il en a informé Saadane qui, à son tour, a informé les joueurs. Donc, les Fennecs ont compris à l'avance qu'un complot s'était tramé la veille contre eux. Le président de la commission d'arbitrage est malien. Il s'agit de Diakite qui a désigné un arbitre connu pour sa légendaire corruptibilité et sa haine pour les clubs et équipes maghrébines. Le responsable malien a manifestement désigné cet arbitre en connaissance de cause, pour se venger de l'Algérie dont la manière de jouer contre l'Angola lors des quarts de finale a éliminé le Mali. Il y a des interrogations : pourquoi les responsables algériens n'ont-ils pas récusé l'arbitre dont ils connaissent les frasques et le penchant manifeste en faveur de l'Egypte ? La Fédération algérienne de football, représentée au sein de la CAF, connaît très bien les pratiques malsaines et antisportives comme elle connaît le travail de coulisse et les manœuvres égyptiennes. Pourquoi les Algériens, membres de la CAF, ont-ils fait preuve d'une absence et d'un silence assourdissants ? Pourquoi l'Egypte ne réussit-elle jamais à se faire qualifier au Mondial alors qu'elle passe allègrement à la finale de la CAN ? Pourquoi les joueurs égyptiens n'ont-ils jamais été contrôlés avant les rencontres alors que des joueurs d'autres équipes passent systématiquement des tests de dopage ? L'Egypte domine les instances et les commissions de la CAF depuis très longtemps et c'est ce qui explique la mainmise des Pharaons sur la Coupe d'Afrique, bafouant ainsi l'éthique et les règles sportives. Tout cela est connu des instances sportives algériennes. Que font ces instances pour changer la situation et rendre à la CAF sa crédibilité et au football et à l'arbitrage africains leurs lettres de noblesse ? S'il est impossible de détrôner les actuels responsables de la CAF, n'est-il pas temps d'envisager une instance continentale footballistique parallèle et alternative avec les pays victimes des manœuvres égyptiennes et d'une CAF nationalisée par le régime égyptien ?N'est-il pas temps pour le sport national de se doter d'une réelle diplomatie offensive capable de déjouer tous les complots qui se trament dans les coulisses des instances sportives africaines et internationales pour le seul bénéfice d'un sport sain et propre ? N'est-il pas du devoir des Algériens membres de ces instances continentales et internationales de jouer leurs rôles pleins et entiers en faveur du sport et de son esprit olympique en premier, et, en second lieu, en faveur des intérêts de l'Algérie quand ces derniers sont menacés par les magouilles et les complots de bas étage ? Enfin, n'est-il pas temps que les responsables algériens cessent d'être naïfs et de croire aux chants des sirènes et aux discours creux visant à amadouer l'adversaire pour le poignarder dans le dos ? Abou El Gheïth connaissait le résultat du non-match de jeudi dernier quand il a appelé Medelci dans le but d'anesthésier la diplomatie algérienne. Les responsables égyptiens sont connus pour ce jeu d'autant plus que Moubarak a besoin de cette victoire même sans gloire pour pérenniser son règne. A. G.