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Annaba, rendez-vous des artistes maghrébins
à l'occasion des 3èmes Rencontres maghrébines sur les arts plastiques
Publié dans La Tribune le 09 - 05 - 2010


Photo : M. Rahmani
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
Avec les 3èmes Rencontres maghrébines sur les arts plastiques, inaugurées mercredi dernier en grande pompe, Annaba reprend «des couleurs» après la longue léthargie qui a plongé cette ville pourtant bien vivante, dans l'indigence culturelle. Avec l'arrivée de 80 artistes venus de Tunisie, de Mauritanie, du Maroc, de Libye mais aussi de Annaba et de 20 autres wilayas du pays, c'est la résurrection annoncée de l'expression artistique qui a choisi le palais de la Culture pour domicile. Dans le hall des expositions, il y a là de quoi faire plaisir aux yeux, les caresser et les inviter à faire le voyage dans le monde des couleurs. Expressionnisme, impressionnisme, surréalisme, art moderne, sculpture, ethnographie et scénographie annabie, il y en a pour tous les goûts du public qui a envahi les lieux et qui, pendant de longues heures, continue à admirer et à contempler ces œuvres où il se retrouve et s'identifie. Des toiles ayant émerveillé les visiteurs qui, autour des artistes qu'ils ont assaillis, essayent de comprendre et
d'interpréter à leur manière ce qu'ils y voient, ce qu'ils y décèlent. «Une toile réussie, dit un des artistes présents, c'est celle qui suscite des interrogations et qui donne libre cours à l'imagination pour amener le visiteur à y pénétrer et à se balader à l'intérieur pour découvrir ce qui n'est pas peint, ce qui est caché en lui-même et qui pourtant transparaît à travers les formes et les couleurs.» Un des tableaux représentant une femme perdue au milieu d'une forêt aux troncs et aux branches nus a rassemblé beaucoup d'admirateurs, des femmes surtout. Le tableau en question intitulée Femme égarée exprime la peur d'un être fragile pris dans un monde qu'il ne reconnaît pas ou qui ne le reconnaît pas. Une autre œuvre représentant une femme de dos avec à l'arrière-plan la mer déchaînée a, elle aussi, attiré beaucoup de monde ; on regarde, on fouille le tableau, on s'en va et puis on revient pour découvrir ce qu'au départ on a négligé et on redécouvre l'œuvre sous un autre angle, une vision, une interprétation différentes. Cette interactivité entre le réel et le virtuel dont la structure mentale de l'individu, son inter-culturalité, ses penchants et son vécu servent de background à toute interprétation est une sorte de catharsis qui adoucit et apaise, un plaisir pour les sens.
Dans un coin du côté des sculpteurs, une statuette représentant un homme étendu sur le sol a réuni autour d'elle un groupe de
visiteurs qui écoute attentivement l'artiste, une jeune femme de 35 ans. La jeune dame, Sellami Bahia de Béjaïa, que nous avons approchée a tout de suite répondu à notre question portant sur le pourquoi du thème traité (la pauvreté) par cette œuvre. «Vous savez, nous confie-t-elle, je sens la souffrance des autres, je ne peux pas le dire par les mots et mon expression à moi, c'est cette statuette en argile cuite, je vis dans ma chair les souffrances humaines et je les traduis par ces sculptures.»
Ces rencontres, pour M. Boudiba, directeur de la culture de la wilaya de Annaba, sont l'occasion pour les artistes maghrébins de se rencontrer, d'échanger leurs talents, de se découvrir les uns les autres et on a remarqué que les artistes se sont en quelque sorte libérés des courants et s'affirment dans leurs domaines, une identité toute maghrébine issue du terroir. «Cette identité qui commence à émerger à travers leurs œuvres est déjà une avancée dans le monde de l'art, il faudra la préserver et la développer», conclut-il.


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