Photo : S. Zoheïr De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Le hall du palais de la Culture hier à Annaba s'est avéré exigu du fait des nombreux exposants et d'un public important venu visiter les différents stands pour s'informer sur la situation de l'adduction de l'eau potable dans la région de Annaba ainsi que sur les projets en cours pour en améliorer la qualité et la quantité. La direction de l'hydraulique, omniprésente par les différents affichages, cartes et tableaux présentés et expliqués par des spécialistes de «l'or bleu», n'a pas lésiné sur les moyens pour communiquer avec les visiteurs, qu'ils soient étudiants, entreprises ou simples citoyens. Des conférences sur le thème de l'eau ayant trait au forage, aux barrages, transferts, stations de traitement, de pompage et adduction (AEP) se sont tenues hier suivies de débats qui se sont prolongés jusque dans l'après-midi. Pour rappel, la wilaya de Annaba est bien mieux lotie que les villes voisines avec les nombreux ouvrages réalisés ces dernières années et qui ont coûté la «bagatelle» de 21,62 milliards de dinars. Des sommes colossales ont été investies dans ce secteur stratégique qui a connu une évolution positive mettant cette wilaya de l'Est à l'abri du besoin en ce qui concerne cette denrée rare et précieuse. En effet, sur les plans domestique, agricole et industriel, une nette amélioration a été constatée avec pour le premier secteur 70 hm3/an, passant de 90 litres/jour/habitant à 150 litres et de 6 heures par jour à 12h avant d'aller au h24 dans tous les quartiers de la ville, ce qui est déjà effectif dans certaines cités. «Nous avons procédé par étapes, parce qu'il y a beaucoup de travaux à réaliser», nous déclare M. Boucherit, un chef de service au niveau de la direction de l'hydraulique. Il faut renouveler les conduites, veiller à ce que celles-ci soient dans les normes, procéder aux essais avant l'approvisionnement, cela se fera pour toute la ville, la direction de l'hydraulique a réalisé tous les ouvrages nécessaires à la mise en application du fameux h24, il y aura dans tous les foyers de l'eau courante au sens propre du terme. Le second secteur, l'agriculture, lui, bénéficie de 7 hm3/ an, ce qui est déjà une performance au vu de la situation durant les années 90 ; le secteur industriel est approvisionné à hauteur de 15hm3/an mais d'ici la mise en service de la station d'épuration d'El Allelik (commune d'El Bouni). «Cet ouvrage, le 3ème du point de vue importance après celui d'Alger et d'Oran, est achevé à 95%, nous confie l'un des ingénieurs affectés à la station, sa capacité de 580 700 équivalents habitants à l'horizon 2025 est extensible à 2035. Nous avons déjà procédé aux essais qui sont plus ou moins concluants parce que cela a été fait avec des groupes électrogènes.» Le problème, selon notre interlocuteur, est au niveau de la Sonelgaz qui n'a pas encore réalisé les raccordements nécessaires au réseau malgré le fait qu'elle ait déjà été payée. Selon nos informations, la société nationale est confrontée au problème des propriétaires des terrains par lesquels doit passer ce raccordement (implantation de poteaux) mais aussi de la SNTF dont le réseau ferroviaire passe à proximité. Des négociations sont en cours et, vraisemblablement, la situation sera débloquée dans les tout prochains jours.