De notre correspondant à Paris Merzak Meneceur Inauguré hier soir à l'Institut du monde arabe, la 16e édition du Salon «Le Maghreb des livres» de Paris s'ouvre ce matin à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration où elle constitue l'un des volets de la grande manifestation semestrielle qui s'y déroule depuis deux mois: «Générations : un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France». Mais, Le Maghreb des livres demeure une rencontre autonome, indépendante, organisée, comme d'habitude, par l'association «Coup de soleil» que dirige son fondateur, M. Georges Morin. L'Algérie est à l'honneur de cette édition, où sont attendus plus de 6 000 visiteurs, qui propose durant deux jours un programme très étoffé. Elle est placée sous le parrainage d'Albert Camus, de Kateb Yacine et de Rachid Mimouni, disparus respectivement il y a 50 ans, 20 ans et 15 ans. Pas moins de 2 000 titres édités en 2009 en France et au Maghreb, en arabe, en français et en tamazight, sont proposés au public alors que 126 auteurs sont attendus pour des séances de dédicaces programmées tout au long du week-end. L' Algérie est donc largement présente à cette manifestation par les livres et des auteurs, plusieurs dizaines, dont 14 venus spécialement du pays, mais aussi par une série de manifestations complémentaires comme les cafés littéraires, la calligraphie, le dessin de presse, l'exposition de peintres contemporains algériens, une série de tables rondes et, ce qui est annoncé comme un événement, la projection, ce soir, du documentaire Yacine Kateb : l'amour et la révolution que le réalisateur Kamel Dahane a consacré au grand écrivain. Le traditionnel prix littéraire Beur-FM–Méditerranée sera décerné cet après-midi. Le plus introduit par le Maghreb des livres de 2010 est la lecture de textes des auteurs qui ont marqué la littérature algérienne. De jeunes comédiens de la compagnie théâtrale «HasArts» liront des textes de Camus (Caligula), Kateb (Mohamed prends ta valise) et Mimouni (Tombeza). Ils liront aussi des textes d'auteurs présents à la manifestation. Comme des extraits de Entendez-vous dans les montagnes de Maïssa Bey ou le Pied de Hanane de Aïcha Kassoul.