Une étude clinique conduite au Canada et publiée récemment aux Etats-Unis a révélé l'efficacité d'une radiothérapie intensive pendant trois semaines chez les femmes atteintes d'un cancer précoce du sein tout comme le traitement radiologique standard de cinq semaines. C'est ce qu'a révélé, le Dr Tim Whelan, un cancérologue de la faculté de médecine de l'Université McMaster en Ontario (Canada), principal auteur de cette recherche, qui a assuré que les femmes ayant eu à pratiquer cette radiothérapie ont un risque faible d'effets secondaires et de récurrence du cancer jusqu'à douze ans après le traitement. «C'est tout aussi efficace qu'une radiothérapie standard de cinq semaines après l'ablation chirurgicale de la tumeur», poursuit-t-il. Les résultats de cette étude sont publiés dans le New England Journal of Medicine daté du 11 février et font l'objet d'une présentation à la conférence de l'American Society for Therapeutic Radiology and Oncology. Cette étude clinique a été menée entre avril 1993 et septembre 1996 en Ontario et au Québec auprès de 1 234 femmes atteintes d'une tumeur cancéreuse du sein dont la moitié ont eu une radiothérapie courte et intensive durant trois semaines et les autres cinq semaines de radiations. Toutes ces patientes avaient subi auparavant une intervention chirurgicale pour enlever la tumeur. Toutes les participantes ont été suivies pendant douze ans après le traitement radiologique. Après dix ans, 6,2% des femmes traitées par radiothérapie accélérée ont eu une récurrence de leur cancer, contre 6,7% pour le groupe soumis à une radiothérapie standard de cinq semaines, a souligné l'auteur de l'étude.