Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Tous le monde le dit à Oran, à commencer par le ministre de l'Energie Chakib Khelil. Les récentes affaires soulevées par la presse nationale et traitées par la justice algérienne n'auront aucune incidence sur le déroulement et l'organisation de la 16e Conférence mondiale du gaz qui se tiendra en avril prochain à Oran. L'affaire Sonatrach est venue comme un trouble-fête gâcher l'image d'une entreprise et d'un sommet qui se veut être l'événement majeur de l'année dans la région. Des gestionnaires impliqués directement dans l'organisation du LNG16 se retrouvent totalement liés à ces scandales de gestion. Cela en attendant que la justice démêle l'écheveau de ces graves affaires. Bien que le ministre de l'Energie et des Mines ait expliqué, lors de se dernière visite à Oran, qu'«aucune incidence n'a été enregistrée sur le déroulement des travaux de préparation du LNG16», d'aucuns n'ont pas hésité à lier le report de la conférence mondiale de l'Association internationale du gaz (AIG) à l'éclatement de ces scandales. Cette conférence mondiale était programmée pour étudier la situation des pays producteurs de gaz et le marché gazier dans le monde à la lumière des données et des événements à l'échelle planétaire, notamment la folie des cours du pétrole sur les marchés mondiaux. Le ministre avait estimé que «cette rencontre qui devait précéder le LNG16 au mois de mars, devait servir de test pour les préparatifs. Nous l'avons reportée pour des raisons évidentes. Nous ne sommes pas encore prêts», a-t-il déclaré. Quant à la réunion des ministres des 5+5, elle sera maintenue à sa date initiale du 26 avril, a indiqué le ministre. Cette réunion, qui a été programmée par le ministre espagnol de l'Industrie, devait aborder les thèmes des énergies enouvelables et de l'environnement de manière globale. Il va sans dire que plusieurs projets destinés à abriter les invités et les travaux du GNL16, dont le CCO, l'hôtel le Méridien et d'autres dépendances… ne sont pas encore prêts à moins d'un mois de ce conclave mondial important. Ils ne sont peut-être pas directement liés aux scandales qui secouent la Sonatrach, mais toujours est-il que les retards sont là. Le ministre a plutôt attribué ces retards aux intempéries et à une secousse tellurique importante survenue au cours des travaux. Outre les retards liés à l'équipement du centre des conventions d'Oran, il existe des problèmes liés à l'alimentation en électricité qui sera effectuée, provisoirement, par deux cabines mobiles mobilisées par la Sonelgaz pour un coût de 128,5 millions de dinars pour deux années de mise à disposition. L'extension de l'aéroport international d'Es Sénia avec la mise en place d'un nouveau terminal à voyageurs et la réalisation du CCO auront mobilisé quelque 409 millions d'euros. Cela sans compter l'affrètement de deux car-ferrys pour la somme de 3 millions d'euros pour une semaine. Ajoutez à cela les 40 millions de dinars pour les opérations d'embellissement des artères de la ville d'Oran dans la perspective de la tenue du GNL16.