Souhaitant amener un maximum d'entreprises économiques à adhérer à la nouvelle politique gouvernementale d'aide à l'insertion professionnelle des jeunes, le ministère du Travail et de la Protection sociale a organisé, hier à Alger, une journée d'information sur les dernières mesures d'encouragement à l'emploi. Celles concernant notamment les avantages en matière d'allègements des charges sociales au profit des entreprises. Ces allègements varient selon le nombre de jeunes employés et selon les régions. Ainsi, précise le département de Tayeb Louh, la part patronale de cotisation de sécurité sociale ne sera que de 15% lorsque la nouvelle recrue est un jeune demandeur d'emploi, 11% lorsqu'il s'agit d'un primo demandeur d'emploi et seulement 7% lorsqu'il s'agit d'un recrutement dans les régions du sud et des hauts plateaux. Si l'employeur exerce dans le secteur du tourisme, de l'artisanat, de la culture, du bâtiment ou dans les sociétés de services et qu'il recrute des travailleurs pour une durée allant de 6 mois à 12 mois, la part de cotisation sera de 20% lorsqu'il s'agit d'un demandeur d'emploi, 18% lorsqu'il s'agit d'un primo demandeur d'emploi et seulement 16% lorsque le recrutement se fait dans les régions du sud et des hauts plateaux. Par ailleurs, une subvention de 1 000 DA par mois est prévue pour tout recrutement à durée indéterminée, ainsi qu'une exonération de la cotisation globale de sécurité sociale au titre du personnel en formation ou en perfectionnement. Autre avantage, mentionne un document du ministère, si l'entreprise possède un effectif d'au moins neuf travailleurs avant le 10 décembre 2007 et qu'elle double actuellement son effectif initial, elle bénéficiera d'un abattement de 8% de la part patronale de cotisation de sécurité sociale. Le ministre Tayeb Louh affirme que sa politique de l'emploi est bien ficelée : «Notre politique de l'emploi est très claire. Nous avons examiné toutes les situations et étudié tous les problèmes…». Selon le représentant du gouvernement, le problème n'est pas donc dans la politique élaborée en la matière mais dans les difficultés d'employer ces jeunes pour cause de manque d'entreprises économiques mais plus encore de la faiblesse de l'économie algérienne : «Nous devons trouver les moyens de construire une économie nationale capable de créer des emplois mais hors hydrocarbures. J'appelle à l'encouragement de l'investissement local, public et privé.» Autre point soulevé lors de la rencontre d'hier, le manque de main d'œuvre qualifiée dans la plomberie, la maçonnerie et autres métiers dévalorisés par de nombreux jeunes. «Nous devons agir tous ensemble de façon à changer les mentalités des jeunes», dira-t-il. K. M.