L'assemblée générale de l'Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d'Afrique (UCESA) a pris fin jeudi 25 février à Alger. Elle a été sanctionnée par une déclaration finale, un document dans lequel les présidents des douze conseils économiques et sociaux présents à cette réunion ont souligné la «nécessité» d'améliorer le fonctionnement de l'UCESA pour qu'elle devienne une organisation à dimension africaine «en phase» avec les organisations régionales et continentales, notamment l'Union africaine (UA). Cette structure doit «se mettre en phase autant avec l'UA, le Nepad que le mécanisme africain d'évaluation par les pairs». C'est le souhait du président du CNES algérien, Mohamed Seghir Babes. L'Algérie est un des premiers pays africains à avoir accepté et adopté le système d'évaluation par les pairs. Elle s'est proposée d'abriter le siège de l'UCESA, inauguré d'ailleurs à l'occasion de cette assemblée générale. Kamano, président de cette institution, a salué dans une déclaration à l'APS, «l'engagement» du gouvernement algérien en faveur du rapprochement des pays africains, soulignant que l'Algérie a encore donné «la preuve de son panafricanisme» en mettant un siège à la disposition de l'UCESA. Il dira que cette institution africaine s'attellera à mettre en œuvre une dynamique en vue d'une implication effective des conseils économiques et sociaux dans le processus d'intégration africaine, ajoutant qu'il y a «nécessité» de favoriser le dialogue au sein de l'Union et entre les acteurs de la vie économique et sociale de leur pays afin d'échanger des réflexions pour pouvoir conseiller les décideurs dans nos pays. Réitérant l'engagement de cette union continentale à soutenir les efforts de développement social et économique dans le continent noir, Kamano a mis l'accent sur le rôle «important» de l'UCESA pour accompagner les gouvernements africains sur le plan politique, économique et social. Pour sa part, Mohamed Seghir Babès a réaffirmé «l'engagement» de l'Etat algérien pour le renforcement des relations entre pays africains et «l'impulsion» d'une nouvelle dynamique à l'UCESA. Et de souligner «l'attachement» de l'union à œuvrer pour la «constitution» d'entités économiques et sociales «viables» dans les autres pays africains en vue de faire de l'UCESA «une union continentale forte». L'assemblée générale de l'UCESA en question a porté sur trois grands axes : adoption du rapport d'activité 2007-2009 et celui du budget et des finances 2010-2011, désignation d'un nouveau président et recomposition du bureau. La bonne gouvernance, le développement économique et social, la gestion transparente des projets de développement en Afrique, ainsi que l'élargissement de l'UCESA aux autres organisations internationales ont été également discutés par les délégués des douze CES participant à la réunion d'Alger. Y. S.