L'assemblée générale de l'Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d'Afrique (UCESA) a ouvert ses travaux hier à Alger en présence de M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. Une réunion coprésidée par M. Thomas Sanon, en sa qualité de président de l'UCESA, également président du CES du Burkina Faso, et par le président du Conseil national économique et social algérien (Cnes), M. Mohamed-Seghir Babès. Ainsi, les présidents des CES africains procéderont à une recomposition du bureau de l'UCESA et à l'élection d'un nouveau président pour cette institution africaine durant ces deux jours de réunion. Cela dit, l'ordre du jour de la rencontre a porté sur la présentation du rapport d'activité du président en exercice de l'UCESA, l'approbation du rapport financier, et l'adoption du projet du budget 2010-2011 de l'institution. L'assemblée générale de l'UCESA a finalement entériné l'adhésion de nouveaux membres ; il s'agit de la Mauritanie, du Burundi et de la République centrafricaine. Cette réunion fut aussi une occasion pour les présidents des CES africains d'aborder des thèmes et de débattre d'autres comme l'auto-évaluation des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires d'Afrique pour une meilleure promotion de la bonne gouvernance économique et sociale en Afrique et quel devenir pour l'UCESA. La présence de M. Abdelkader Messahel a rehaussé l'intérêt de cette réunion, lui qui a ramené une contribution dédiée à l'Union africaine sous le thème “Enjeux, avancées et défis.” M. Messahel a indiqué que cette rencontre “apportera sans doute une pierre à l'édifice que nos différentes instances nationales, régionales et continentales ont initié, à savoir la promotion d'un processus de développement soutenu qui associe l'ensemble des acteurs économiques et sociaux”. Evoquant la thématique de cette rencontre centrée sur l'optimisation de la contribution des Conseils économiques et sociaux à la promotion de la bonne gouvernance économique et sociale, M. Messahel a déclaré qu'elle “est de nature à consolider et enrichir les acquis enregistrés par nos pays et nos organisations régionales et continentales pour l'enracinement d'une culture de bonne gouvernance au service du progrès économique et social de nos peuples”. D'ailleurs, la présence de M. Messahel à l'ouverture de cette rencontre a été une occasion pour les présidents (CES) pour soulever certaines problématiques liées notamment à l'avenir de l'UCESA, la sous-représentation de l'Afrique au sein de certains regroupements économiques et la position africaine concernant le phénomène des changements climatiques, à l'instar du G20. Dans ce contexte, Abdelkader Messahel a souligné la nécessité pour les membres de l'UCESA de s'ouvrir à d'autres espaces et d'élargir ce rassemblement pour qu'il soit le plus représentatif possible du continent. Il a affirmé, en outre, que l'Afrique revendique une meilleure représentation notamment au sein du G20, où elle n'est représentée que par l'Afrique du Sud en tant que pays émergent, et non pas en tant que pays africain. M. Messahel s'est félicité, par ailleurs, de la position commune affichée par l'Afrique lors du dernier sommet mondial de Copenhague sur les changements climatiques. Enfin, le nouveau siège de l'UCESA sera inauguré aujourd'hui à Alger en marge des travaux de l'assemblée générale.