Photo : S. Zoheïr Des projets sont lancés parfois dans des endroits qui ne leur conviennent pas. La proposition d'occupation d'une partie de l'espace du CEM Ibn Sina situé au chef-lieu de la wilaya pour la réalisation d'antennes de la direction du registre du commerce, de la Sonelgaz, d'Algérie Poste ainsi que d'un tribunal représente, selon beaucoup de citoyens de cette ville, une atteinte au foncier réservé au secteur de l'éducation, d'autant qu'auparavant cette grande superficie comptait les structures du CEM et un grand stade, lequel a été désigné pour la reconstruction de cet établissement scolaire alors que les anciennes classes en amiante et une bonne partie du foncier de ce CEM inauguré en 1969 servira à l'implantation de nouvelles structures de celles déjà existantes et opérationnelles depuis plusieurs années. Les questions que se posent de nombreux citoyens d'Aïn Defla sont : pourquoi s'acharne-t-on sur le foncier de l'éducation alors que celui-ci pourrait servir à la construction d'autres écoles ? Quelle est l'utilité de réaliser de nouveaux sièges pour des structures qui existent déjà ? D'autres citoyens s'interrogent sur l'utilité de ces dépenses alors que le contexte mondial actuel exige la bonne utilisation des ressources financières. Ces genre d'interventions dans le tissu urbain montre qu'on essaye de faire n'importe quoi et ce, même si l'on s'en prend aux terrains du secteur de l'éducation, lequel enregistre régulièrement des atteintes, comme celle ayant ciblé une grande partie du terrain du lycée Malek Bennabi (ex-lycée centre) ou un centre culturel islamique et un programme de logements ont été réalisés sur un terrain censé servir à l'extension du lycée cité plus haut qui ne pourra pas supporter la surcharge dans un temps proche. Cette violation du foncier de l'éducation montre clairement qu'on n'accorde pas assez d'importance à ce secteur stratégique. La population n'arrive plus à justifier ces actions qui viennent de la part de certains responsables dont l'unique souci est de réaliser des programmes pour établir un bilan positif et satisfaire leur tutelle. Ces responsables, de surcroît originaires d'autres wilayas, n'accordent aucune importance à l'avis des habitants locaux, détruisent leur passé et ne laissent aucune trace des souvenirs des anciens pour l'unique raison qu'ils ne sont pas de la région, une région qui sert de préalable à certains d'entre eux désireux d'accéder à des postes supérieurs. En 2010, on n'emprunte plus le chemin du développement depuis qu'on prend des décisions d'ériger des constructions sur des terrains qui appartenaient jadis au secteur de l'éducation. En 2010, on favorise des structures autres que celles destinées à l'enseignement. Que se passe-t-il pour que qu'on n'accorde aucune importance aux terrains réservés à l'urbanisation future du secteur de l'éducation ? Certains spécialistes disent que ce genre d'interventions témoigne de l'ampleur de la violation des instruments de planification territoriale, qu'ils soient urbains ou réservés au développement régional ou national. Aujourd'hui, au niveau local, on ne peut parler d'une gestion urbaine saine puisqu'on intervient anarchiquement et on cherche souvent les solutions les plus faciles. On entreprend plus d'études approfondies pour choisir entre deux ou trois variantes ou propositions d'intervention.