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Bouteflika exige la concrétisation du programme quinquennal dans les délais convenus Demandant en Conseil des ministres le «redressement» de la situation des logements étatiques inoccupés
Photo : Raid Par Hasna Yacoub Fermement, le président Abdelaziz Bouteflika a invité, mercredi dernier, l'Exécutif, qu'il a réuni pour la première fois depuis le remaniement gouvernemental, à déployer davantage d'efforts dans l'accomplissement de sa mission. Le chef de l'Etat qui a souligné «l'importance de la phase de reconstruction nationale que le pays traverse» a averti que «la concrétisation du programme quinquennal de développement, qui constitue un engagement pris» doit se faire «au maximum dans les délais convenus». Après avoir écouté la communication du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa portant sur le bilan d'étape de la politique dans le domaine de l'habitat et de l'urbanisme, y compris l'éradication de l'habitat précaire, Abdelaziz Bouteflika a exigé du secteur concerné et de l'ensemble du gouvernement d'accélérer le lancement et l'achèvement de la partie restante de ce programme et ce, en veillant à réunir les conditions requises, par la libération des assiettes foncières, la mobilisation des entreprises nationales et étrangères de réalisation, et la levée de toutes les entraves procédurales. Le chef de l'Etat a, lors de cette réunion, entériné la proposition du ministre de l'Habitat de relever de 500 000 à 700 000 DA le montant de l'aide de l'Etat accordée aux citoyens éligibles au logement social participatif et à l'habitat rural, ainsi que le seuil maximal des revenus mensuels des ménages éligibles à ces aides publiques de 60 000 à 72 000 DA. Le président de la République a également instruit le gouvernement de mettre en place, avec la participation des banques, les mécanismes à même de renforcer la participation des citoyens ayant un revenu à la satisfaction de leur besoin de logement, en soulignant que «le logement social locatif devra être, à l'avenir, de plus en plus réservé aux seuls citoyens qui sont dans une incapacité avérée de se loger par leurs propres moyens. A ce titre, nous devons faciliter l'accès à la propriété des logements en location-vente financés par l'Etat pour les citoyens souhaitant payer cash à condition que la propriété soit incessible pendant une période définie». Se projetant dans un avenir proche et exigeant la poursuite de la concrétisation de la politique du logement, Abdelaziz Bouteflika a chargé son gouvernement de mettre au point le programme de construction de logements pour les cinq prochaines années. «Nous devons œuvrer encore à la satisfaction des besoins des citoyens en logements, tout en veillant cependant à éviter une concentration insupportable de la population dans les villes et agglomérations au détriment des campagnes. Les chiffres du dernier recensement sont préoccupants à ce sujet et nous invitent à accorder une importance accrue à l'habitat rural, en l'accompagnant de la création d'activités et de revenus à travers les campagnes. Dans le même temps, nous devons veiller à la transparence, en évitant que cette aide publique ne serve à des spéculations au profit de certains», a-t-il expliqué. Revenant sur le dernier recensement qui a mis en avant le nombre de logements inoccupés, le Président a chargé son gouvernement de mettre en œuvre les instruments requis, y compris législatifs et incitatifs, pour en finir avec la subsistance d'un important parc d'habitations inoccupées, alors que le déficit national de logements demeure sensible. «Cette situation devra être redressée, notamment en ce qui concerne les logements inoccupés acquis ou loués auprès de l'Etat, ou réalisés avec un soutien public», a exigé le président de la République. En outre, Abdelaziz Bouteflika, a chargé le gouvernement d'accélérer la mise à jour des instruments d'urbanisme, tout en soulignant la responsabilité des collectivités locales qui devront assumer pleinement leur devoir en la matière. Evoquant le cadre urbain qui ne connaît pas d'amélioration malgré les enveloppes financières allouées, le Président a donné instruction afin que les retards relevés en la matière soient rattrapés. «Les crédits nécessaires ayant été mobilisés, aucune excuse ne sera désormais tolérable. Il appartient aux administrations centrales et locales d'assumer leurs responsabilités et de faire preuve d'un esprit d'initiative pour résoudre cette question», a-t-il averti.