La Tribune a souvent abordé la question de l'anarchie qui règne sur les trottoirs de la ville de Tizi Ouzou où le commerce informel est des plus florissants malgré sa nature néfaste pour l'économie locale. A chaque instant, les piétons vivent un calvaire quand il s'agit d'arpenter les principales artères de la ville des Genêts, à l'exemple de l'avenue Abane Ramdane, de la rue Lamali Ahmed, entre autres, et ce, en présence d'éléments des services de l'ordre à la limite de l'indifférence. Mais le calvaire des piétons est beaucoup plus problématique pendant la saison hivernale avec notamment le mauvais état des routes et des trottoirs. Les centaines de vendeurs à la sauvette occupant les trottoirs avec leur marchandises de toutes sortes, le piéton se trouve contraint d'utiliser la chaussée pour se déplacer et ce, au péril de sa vie, surtout dans une ville où la circulation automobile est devenue cauchemardesque. C'est qu'en plus de ce risque d'être renversé par les voitures, le piéton est tout le temps susceptible de prendre une douche froide avec toutes les mares d'eau sale qui parsèment les rues de la ville. Cela pose bien entendu la problématique de la qualité des routes livrées à peine une année avant leur détérioration scandaleuse. Cela montre également que rien n'arrête les trabendistes de la ville de Tizi Ouzou qui continuent à exposer leurs marchandises y compris quand le climat n'est pas favorable. Plus grave, gare à celui qui osera protester contre la gêne provoquée par ces vendeurs à la sauvette qui n'éprouvent plus le besoin de se sauver. C'est que, dans certains cas, ils sont épaulés par des barbouzes toujours prêts à en découdre avec les «téméraires» râleurs éventuels. Parfois, ce sont les vendeurs eux-mêmes qui se transforment en barbouzes. Les policiers, visiblement munis d'un «ordre» de ne pas intervenir, semblent gênés par leur impuissance à faire régner l'ordre. Le citoyen se retrouve ainsi confronté à une situation abracadabrante, caractérisée par une sorte d'«alliance» contre lui entre des perturbations atmosphériques et le laxisme des pouvoirs publics. Est-il invité à rester chez lui ?