De notre correspondant à Sidi Bel Abbès Mohamed Medjahdi Sidi Bel Abbès vibre au rythme du Festival de la danse populaire. Toute la ville vit dans la joie et l'ambiance. Vendredi dernier, les groupes ont animé des défilés dans la wilaya de Aïn Témouchent. Les deux groupes venus de France et du Mali ont égayé les Témouchentois. Pendant une semaine, les citoyens peuvent assister à des spectacles de danse professionnelle en soirée sous un chapiteau ancien, à des rencontres avec les danseurs, à une chorégraphie déambulatoire en plein air, suivi d'un bal spectacle sur le parvis du théâtre de Verdure et le stade de la ville. La journée de vendredi dernier a été marquée également par un concours entre les groupes polonais, marocains, bulgares, de Tamanrasset et de Bouira. De leur côté, le Sénégal, les locaux représentés par Illizi, Béchar, Khenchela, etc. ont effectué un grand défilé. Une danse composée d'une multitude de corps qui dessineront des mouvements linéaires, des courbes au cœur du paysage urbain avec les compagnies de différentes régions du pays et autres internationales. Ce festival, indiquent des spécialistes, est en définitive un événement de rencontres et de convivialité ayant pour but de valoriser les arts et les artistes populaires tout en pensant à tous les chanteurs, musiciens, danseurs, anonymes et méconnus, qui ont continué à célébrer leur art. Au sujet de la danse populaire, un Français nous explique que la rareté des informations sur la danse populaire ancienne, l'inconsistance de la plupart des histoires de la danse quant à tout ce qui précède l'avènement du ballet, le manque d'exigence méthodologique dans la plupart des recherches ethnologiques conduites aujourd'hui, obligent à un regard critique averti. Cette critique s'applique par ailleurs à toute source écrite, descriptions et observations diverses, œuvres littéraires, manuels de danse, recueils et notations musicales, etc.). Seul un progrès dans la recherche permettra d'élucider les mystères de la danse et d'expliquer l'énigme. Cette édition, qu'abrite la ville de la Mekkera, est marquée par des conférences et expositions… où l'accent a été mis sur toute une histoire de cet art, puisque, aujourd'hui plus que jamais, des artistes de différents horizons précisent que les danses traditionnelles ou populaires sur scène et les festivals de folklore sont devenus des expressions vivantes de profonds changements culturels et sociaux de notre société. Lors des conférences, on a souligné que la danse populaire a subi d'importantes modifications liées aux spécificités sociales et économiques de chaque nation…. Les groupes, les organisateurs de festivals et le public peuvent comprendre les démarches intellectuelles qui mènent aux différentes formes d'expression de la danse populaire sur scène. Cette grande manifestation culturelle est également l'occasion de rapprocher les peuples, car la culture, comme l'a souligné la ministre de la Culture, est un moyen d'inculquer la culture de la paix.