Synthèse de Rabah Iguer Un colloque international sur les enjeux et les nouveaux défis des libertés académiques et responsabilités sociales des universitaires et des chercheurs dans le champ scientifique en Afrique s'est ouvert hier à Oran. Cette manifestation scientifique, initiée par le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria), dont le siège est à Dakar (Sénégal), en collaboration avec le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d'Oran, regroupe pendant trois jours des chercheurs et académiciens venus de 15 pays. Le secrétaire exécutif du Conseil, M. Ebrima Sall, a souligné, dans une allocution d'ouverture, que cette rencontre entre dans le cadre du débat et de l'évaluation des programmes concrétisés pour le développement des libertés académiques dans les organismes d'enseignement supérieur et de la recherche scientifique des pays africains. Il a ajouté que ce colloque abordera les nouveaux systèmes créés dans l'enseignement supérieur dans ces pays à la lumière des réformes et leur conformité aux programmes liés aux principes des libertés syndicales, notamment la déclaration de Kampala (Ouganda) en novembre 1990, qui met l'accent sur la liberté de l'élite scientifique en Afrique d'exprimer ses opinions et de diffuser ses travaux de recherche scientifique conformément à l'éthique humaine universellement reconnue. Il a indiqué en outre que la définition de la responsabilité sociale des universitaires et des chercheurs figure parmi les enjeux que le Conseil pour le développement de la Recherche en sciences sociales en Afrique œuvre à actualiser en coordination avec ses partenaires des centres de recherche africains. Le rôle et l'évolution du savoir et de la technologie, la diffusion de nouvelles connaissances, les défis de l'évolution des technologies de l'information et de la communication et leur propagation dans divers secteurs de la société, ainsi que le rendement de l'université et de la recherche scientifique face aux mutations sociales et politiques en Afrique seront débattus lors de cette rencontre. Celle-ci connaît la participation de chercheurs et d'universitaires d'Algérie, du Soudan, du Maroc, de Sénégal, d'Ethiopie, de Côte d'Ivoire, du Nigeria, du Cameroun, du Kenya, de Mozambique, d'Afrique du Sud, d'Egypte, des Etats-Unis d'Amérique, de Grande-Bretagne et du Canada.