Photo : S. Zoheïr Les accidents de la route continuent de faire des victimes. Beaucoup de victimes. La cadence et la violence des sinistres routsiers sont en hausse permanente. Cette tendance macabre rajoute encore un cran à la forte inquiétude des usagers, des pouvoirs publics et des citoyens de manière générale. Malgré le durcissement notable des mesures répressives à l'encontre des contrevenants au code de la route, le danger est plus que jamais omniprésent. Les bilans des services de sécurité sont, à ce sujet, de plus en plus alarmants. Pour le compte du mois de février dernier, la Gendarmerie nationale a enregistré 41 accidents à travers la wilaya de Béjaïa. On y a dénombré 7 décès et 54 blessés. La majorité de ces sinistres se sont produits sur les RN 9 et 26 qui ont, pourtant, bénéficié d'importants programmes d'élargissement durant ces dernières années. Les chiffres rendus publics, en ce début du mois de mars, marquent une nette aggravation en matière de pertes humaines par rapport à ceux consignés l'an dernier au même mois. Pour février 2009, les mêmes services avaient, en effet, inventorié 56 accidents de la circulation qui s'étaient soldés par 91 blessés et 2 décès seulement. Si la fréquence des accidents a visiblement connu une certaine baisse, on constate que le nombre de morts a sensiblement augmenté. Cinq décès supplémentaires sur un seul mois, c'est beaucoup trop. Pour la première semaine du mois de mars, le décompte de la gendarmerie mentionne 7 accidents, totalisant 13 blessés et 1 cas mortel. Dans leur constat, les gendarmes invoquent l'excès de vitesse, le dédoublement dangereux et le non-respect du code de la route pour expliquer cette hécatombe. De leur côté, les automobilistes citent aussi la dégradation et l'étroitesse des routes. Un argument qui a son poids quand on sait que, présentement, toutes les voies secondaires sont sérieusement endommagées. Beaucoup de chemins de wilaya et de routes communales nécessitent un véritable lifting. Glissements de terrain, absence de signalisation, crevasses et éboulements jalonnent ses voies vitales qui lient l'arrière-pays aux centres urbains. Les habitants et les automobilistes, à travers l'ensemble des circonscriptions de la wilaya, ne cessent d'alerter les pouvoirs publics à ce propos.