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Convention de Doha sur le sort du thon rouge : peu d'incidences sur l'Algérie
Pêche en Méditerranée
Publié dans La Tribune le 22 - 03 - 2010

En raison de par sa position géographique, l'Algérie reste très à l'écoute sur tout se qui ce décide sur le sort du thon rouge. Comment ne pas l'être puisqu'il est avéré que ce poisson, grand migrateur, se reproduit uniquement dans le golfe du Mexique et en Méditerranée où se font 80% des captures.
Donc, si une décision venait à être prise par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT), dont dépend la pêche en Méditerranée, d'interdire totalement la pêche au thon rouge jusqu'à une reconstitution constatée des populations, notre pays n'en serait que grandement pénalisé.
Mais pas autant que nos voisins tunisiens qui n'ont eu de cesse, depuis quelques années, de développer ce type de pêche à telle enseigne que la Tunisie est devenue le pays de pêche au thon rouge par excellence. Dès lors, on comprend facilement pourquoi la Tunisie, tête de file des pêcheurs nord-africains, défend avec acharnement de laisser ouverte la pêche au thon rouge. Chose tout à fait légitime dans la mesure où ce pays engrange annuellement des sommes importantes à partir du commerce du thunnus thynus.
De plus, ce voisin s'est rapproché des pays de pêche membres de la Ligue arabe pour les convaincre de s'opposer à la résolution de Monaco qui vise à inscrire le thon rouge dans l'annexe I de la convention de la CITES, c'est-à-dire parmi les espèces animales les plus menacées d'extinction. Cette inscription a été proposée par la principauté de Monaco en 2007, suite à un constat faisant état de la disparition des deux tiers des stocks de cette espèce en Méditerranée et ce, entre 1957 et 2007 et de 82% en Atlantique ouest entre 1970 et 2007. A noter également que la principauté de Monaco avait déposé, bien avant la tenue de la convention de Doha, une proposition auprès de l'ICCAT visant à suspendre le commerce international du thon rouge d'Atlantique Est et de Méditerranée. Cependant, elle s'inquiète du «lobbying» du Japon et des efforts de la Tunisie pour rallier la Ligue arabe contre sa proposition.
Le Japon, faut-il le rappeler, consomme plus de 80% du thon rouge pêché dans le monde.
C'est pourquoi il entend s'opposer à une inscription à l'annexe I, jugeant que l'espèce n'est pas menacée d'extinction. Pour en revenir à la proposition de Monaco, elle a reçu, à ce jour, le soutien -outre les 27 pays de l'UE- des Etats-Unis, de la Norvège, de la Suisse, de la Colombie, du Costa Rica, de l'Equateur et de la Serbie.
A noter aussi que la proposition monégasque a été examinée jeudi dernier à Doha et elle a de fortes chances d'être approuvée à partir du moment où il a été fait constat que «le thon rouge n'est pas pêché pour satisfaire les besoins alimentaires des populations mais pour alimenter un marché hautement spéculatif» ont insisté des partisans de la résolution de Monaco.
La position algérienne sur le sort du thon rouge
«Le thon rouge remplit les critères édictés par la Cites pour une suspension de son commerce international», a déclaré à l'ouverture de la réunion de Doha, Willem Wijnsteker, secrétaire exécutif de la convention. Et d'arguer à propos de cette évaluation : «Elle a été confirmée par la FAO et par le comité scientifique de l'ICCAT». Autre déclaration faite par Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), mettant au clair la position de la Cites : «Il n'y a aucun doute que le thon rouge est en crise.» Cependant, a-t-il insisté, «la Cites n'est pas le théâtre d'une bataille pour la conservation du thon mais une plateforme pour faire des choix raisonnables». Il faut savoir au passage que, depuis son entrée en vigueur en 1975, la Cites régule ou interdit déjà le commerce de 34 000 espèces de faune et de flore sauvages. La Cites ne s'occupe pas directement de la gestion des espèces sauvages, mais régule les échanges commerciaux, voire les interdit quand leur surexploitation, ajoutée à la dégradation de leur habitat, risque de conduire à leur perte. Le Japon, qui achète 80% du thon rouge pêché dans le monde, a engagé, en prélude à la convention de Doha, un marathon diplomatique dans toutes les capitales. On estime qu'il a tout fait pour barrer la route à la proposition monégasque.
Une action qualifiée de lobbying effréné, en vue de rallier à sa cause de nombreux pays en développement (Tunisie, Indonésie,
Venezuela, Chili, Corée, Maroc) qui ont défendu pendant les premiers jours des travaux de la convention le rôle prioritaire de l'ICCAT.
L'Algérie, dont les capacités propres de pêche au thon rouge sont faibles alors que transitent annuellement sur ses côtes des volumes importants de ce poisson tant convoité pour sa valeur commerciale, ne peut prétendre avoir du poids lors de la convention de Doha. Mais, il reste que tout ce qui sera décidé dans la capitale du Qatar n'aura pas une grande incidence chez nous. Pour preuve, ce ne sont pas les quatre ou cinq thoniers nationaux en activité qui arriveront à outrepasser les nouvelles règles de pêche. Il faudra donc que notre flottille de pêche au thon rouge se multiplie pour être soumise à de nouvelles conditions de pêche. Un cas de figure qui ne risque pas de se concrétiser de si tôt tant cela demande beaucoup d'argent et une longue période de formation car il s'agit là d'une pêche tout à fait spécifique.
Z. A.
Le plus grand des thons
Le thunnus thynnus peut atteindre quatre mètres de long et évolue dans les eaux tempérées de l'Equateur jusqu'au nord de la Norvège, et du golfe du Mexique jusqu'à la mer Noire. Grand migrateur, il peut traverser l'Atlantique en 60 jours. Doté d'une espérance de vie de 20 à 40 ans, il ne se reproduit que dans le golfe du Mexique et en Méditerranée. C'est en Méditerranée que l'essentiel de la pêche a lieu (80% des captures).


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