3,5 millions de tonnes de thon rouge sont pêchées chaque année dans le monde. Les membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Iccat), réunis dernièrement au Maroc, sont parvenus à un accord fixant de nouveaux quotas de capture pour le thon rouge dans l'Atlantique et en Méditerranée. L'Algérie a proposé cette année un quota de pêche de 223,4 tonnes. Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a lancé à cet effet un avis d'appel à manifestation d'intérêt destiné à la pêche de cette espèce dans les eaux sous juridiction algérienne. Cet appel, qui concerne les personnes physiques ou morales de droit algérien ou étranger, est lancé au moment où l'Algérie a accordé des licences pour la pêche des grands migrateurs halieutiques, qui s'étale chaque année du 1er au 31 mai, conformément aux dispositions internationales de protection de cette espèce. Depuis quelque temps, des opérateurs privés algériens dotés de thoniers, pratiquent cette pêche pour son exportation. La moyenne des quantités exportées de 2000 tonnes reste faible face à 16.000 tonnes environ de produits de pêche importés dont essentiellement des filets de poisson congelé et des produits de conserves, avait révélé le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques Smaïl Mimoune. En dressant le bilan exhaustif de 7 années d'efforts (2000-2007), le ministre s'était montré optimiste quant à l'avenir des projets initiés. Le ministre avait indiqué que l'Algérie n'était pas outillée pour exploiter elle-même le thon rouge, qui nécessite des thoniers. L'Algérie a pu acquérir depuis, ce type de navires au profit d'opérateurs privés qui se sont lancés dans la pêche au thon rouge. L'Algérie respecte cependant son quota, ce qui n'est pas toujours le cas pour tous les pays méditerranéens au détriment de cette espèce en voie de disparition. En sus des recommandations pour le respect des quotas attribués, d'autres mesures sont en vigueur comme un contrôle rigoureux du poids minimal des captures qui doit être inférieur à 30 kg. On citera également la fermeture précoce de cette pêche et l'embarquement d'observateurs sur les thoniers. Environ 700 bateaux de diverses nationalités pêchent le thon en Atlantique Est et en Méditerranée, ce qui correspond à une capacité de pêche de 50.000 tonnes. Le thon représente un des poissons les plus chers au monde. 60% de la pêche sont destinés au Japon, où il est utilisé pour la confection de mets spéciaux. L'Organisation internationale de la pêche aux thonidés, dont l'Algérie est membre, a accordé à notre pays une autorisation de pêche en 2007, de 1500 tonnes, alors qu'en 2006 elle avait bénéficié de 1700 tonnes. Le thon rouge est un poisson qui migre de l'Atlantique vers les eaux libyennes, où il se reproduit. Chaque année, le ministère de la Pêche, lance un avis d'appel d'offres international pour la pêche au thon. Deux pays soumissionnaires (Japon et Turquie), pêchent le thon rouge dans les eaux territoriales nationales. Le premier a sollicité un quota de 500 tonnes, alors que le second, 84 tonnes, soit 40% au total. Les 60% restants étant destinés aux pêcheurs nationaux. Il a été par ailleurs, décidé pour les pêcheurs étrangers du thon de payer une redevance de 500.000 dinars au Trésor public. Depuis 2007, les opérateurs sont tenus de payer à l'avance les quotas à pêcher, même si le quota n'est pas atteint. Les bateaux de pêche étrangers sont généralement accompagnés, tout au long de la campagne de pêche, par un représentant du Service national des gardes-côtes (Sngc) et d'un autre représentant du ministère concerné. Quelque 3,5 millions de tonnes de ce grand poisson migrateur sont pêchées par an à travers le monde.