Les travaux de la deuxième et dernière journée des premières assises nationales des industries agroalimentaires (IAA) se sont poursuivis hier à la résidence El Mithak sous forme d'ateliers. Les participants à cette rencontre ont passé en revue tous les aspects liés à l'industrie agroalimentaire. Le premier atelier a trait à l'intégration de la production nationale et substitution d'importation, le second concerne l'encadrement et la régulation des marchés alors que le troisième a examiné le volet des exportations et des importations. Les instruments de pilotage et les leviers de compétitivité étaient également au menu des ateliers. A l'issue de ces débats, des recommandations vont être élaborées. Selon le service de communication du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI), un point de presse sera organisé, très probablement jeudi prochain, afin de détailler ces recommandations. Les participants à cette rencontre ont à l'unanimité dressé un constat négatif sur les IAA en Algérie. Ils ont appelé à mettre en place les outils nécessaires pour que la production nationale se substitue aux importations et que les exportations bénéficient d'une promotion, d'autant que les exportations algériennes en produits alimentaires restent faibles. Le directeur général de l'Agence algérienne de la promotion des exportations (Algex), M. Mohamed Benini, est revenu lors de son intervention le premier jour de la rencontre sur les obstacles entravant les exportations potentielles de produits agroalimentaires nationaux, qui demeurent «dérisoires» puisqu'elles n'ont engrangé que 97,4 millions de dollars en 2009 (en baisse de 6% par rapport à 2008), contre 5,8 milliards de dollars d'importations de biens alimentaires. Autre observation : sur la totalité des exportations hors hydrocarbures au cours des cinq dernières années, les exportations de biens alimentaires ne représentent que 5%. Afin d'améliorer la part des exportations de produits alimentaires (produits agricoles et agroalimentaires) dans la structure globale des exportations algériennes, M. Benini a jugé que les entreprises de la filière doivent se mettre à niveau en matière de gestion et d'exploitation et mettre les produits alimentaires en conformité avec les exigences internationales en matière, notamment, de calibrage, d'emballage et de conditionnement. S. B.