Le porte-parole de l'Autorité palestinienne Nabil Abou Roudeina a déclaré que «les politiques de Netanyahou et les actions de son gouvernement finiront par conduire à la destruction de toutes les occasions disponibles pour le succès des négociations et un processus de paix sérieux». Netanyahou avait réaffirmé lundi dernier dans la capitale américaine devant le principal lobby pro-israélien aux Etats-Unis, qu'El Qods n'était «pas une colonie», mais la capitale d'Israël, excluant de fait tout gel de la colonisation juive et foulant aux pieds la légalité internationale qui ne reconnaît pas ce fait accompli. «Les déclarations de Netanyahou prouvent qu'il ne veut pas revenir à des négociations sérieuses. Elles sont incompatibles avec la loi internationale qui considère la ville sainte comme la capitale de deux Etats», a souligné Abou Roudeina. Devant l'AIPAC, Netanyahou s'est montré confiant «dans la poursuite de l'amitié» avec l'allié américain. La déclaration a été accueillie par une ovation debout de la part de la plupart des quelque 7 500 délégués présents à la conférence. Une douzaine de nouveaux quartiers juifs abritant quelque 200 000 Israéliens sont venus constituer un énième obstacle au processus de paix. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait appelé Israël à faire des choix «difficiles mais nécessaires» au premier jour de la visite à Washington de Netanyahou. Les relations entre les Etats-Unis et Israël ne semblent pas pâtir du refus de stopper la colonisation. Pourtant, un désaccord était perceptible avec l'annonce par Israël de la construction de 1 600 logements en pleine visite du vice-président Joe Biden à la mi-mars. Le mouvement Fatah a dénoncé les déclarations de la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton qui a accusé «des responsables palestiniens d'incitation à la violence». Un responsable du Fatah a affirmé que Clinton a tenu cette accusation alors qu'il aurait plutôt valu qu'elle pointe du doigt le véritable incitateur des violences à El Qods à travers sa politique de colonisation et d'agressions, à savoir l'occupant israélien. Le responsable palestinien a affirmé que les déclarations de Mme Clinton, outre qu'elles sont «décevantes», témoignent de la «vision fausse» des Américains face au conflit au Proche-Orient. Washington semble ignorer les réalités sur les territoires palestiniens occupés. M. B.