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Le groupe des 22, des jeunes qui ont déclenché la guerre pour l'indépendance du pays
Ils avaient le même idéal et la même détermination à mener une lutte armée
Publié dans La Tribune le 27 - 03 - 2010

Ils avaient en commun leur jeunesse et une foi inébranlable en la libération inéluctable de leur pays de l'emprise coloniale. Ils partageaient aussi la détermination de rendre concret ce qui pouvait paraître une utopie à cette époque-là, alors qu'ils n'en avaient nullement les moyens. Ils se nommaient Didouche Mourad, Larbi Ben M'hidi, Zighout Youcef, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Badji Mokhtar, Souidani Boudjemaa… En fait, 22 hommes qui avaient la conviction en guise d'armes de déclencher la lutte pour l'indépendance de l'Algérie. Juste la vingtaine pour beaucoup d'entre eux, l'âge où l'on veut profiter de sa vie ou fonder une famille. D'autres, à peine plus âgés, avaient déjà un foyer et des enfants, estimant qu'ils avaient la tâche de leur léguer la dignité dans un pays libre plutôt que de vivre avec eux sous les bottes de l'occupant. Une autre caractéristique les rapprochait aussi, l'audace. Il en fallait une bonne dose à ces jeunes hommes ne possédant pas l'artillerie nécessaire afin de mener un combat, pour prendre la décision d'agir, d'abord, et d'organiser, ensuite, aussi bien en matière de logistique que d'adhésion à une lutte armée. Car c'est ce qu'ils ont fait ce jour de juin 1954, dans une villa du Clos Salembier (l'actuel El Madania). Fixer d'abord une date pour le déclenchement d'une guerre qui ne s'arrêterait que lorsque l'Algérie aura conquis son indépendance. Recherchés après l'interdiction et le démantèlement en 1950 de l'Organisation spéciale (OS) dont ils étaient pour la plupart des militants, ils étaient entrés dans la clandestinité, pour ceux qui avaient pu échapper aux mailles du filet de la police, et n'en continuaient pas moins à œuvrer à faire avancer leur cause, celle de tous les Algériens. Un objectif pour la concrétisation duquel ils se structureront au sein du Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action (CRUA) formé de Ben Boulaïd, Ben M'hidi, Bitat, Boudiaf et Didouche, trois mois plus tôt, après l'éclatement de la crise du MTLD. Ils semblaient être nés pour accomplir cette mission tant ils étaient venus très jeunes au militantisme. Les adolescents qu'ils étaient avaient la conviction que la France coloniale devait être chassée de leur pays, ils portaient leur idéal comme un étendard et le partageaient déjà avec ceux de leur âge, suscitant l'admiration des plus âgés et forçant le respect. Qu'on en juge par l'âge de Didouche Mourad, qui n'avait que 15 ans quand, en 1942, il s'était engagé dans les rangs du Parti du peuple algérien (PPA). Badji Mokhtar avait sacrifié ses études en 1936, à l'âge de 17 ans, en raison du racisme et de la discrimination des enseignants français, pour s'engager dans les Scouts musulmans et s'y forger dans le militantisme avant de créer à Souk Ahras la première cellule rattachée au PPA. Zighout Youcef avait le même âge quand, en 1938 (il était né en 1921), il avait rejoint les rangs du PPA puis du MTLD, avant d'adhérer à l'OS. C'est le cas de l'ensemble des militants qui exécraient le colonialisme et qui avaient très vite acquis la certitude que l'Algérie devait s'en débarrasser et vivre libre.
R. M.

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